À Comdata, 7 salariés suspendus suite à une action syndicale
La multinationale de l’offshoring Comdata au Maroc vient de suspendre 7 salariés pour avoir mené une grève revendiquant l’augmentation des salaires dans l’entreprise. Les détails.

La situation au sein du groupe Comdata au Maroc en dit long sur le respect des libertés syndicales dans le pays. À la veille du 1er mai, fête des travailleurs, la direction de cette entreprise spécialisée dans l’offshoring à Casablanca a interdit à sept responsables du syndicat de l’Union marocaine du travail (UMT) d’accéder à leur lieu de travail. Cette décision survient quelques jours après une grève d’une demi-journée observée par les salariés de l’entreprise. Cette tension sociale au sein de cette filiale de multinationale au Maroc suscite l’indignation parmi les syndicats de l’offshoring en France et en Tunisie.
Revendication pour l’augmentation des salaires
Le 21 avril dernier, le syndicat de Comdata au Maroc affilié à la Fédération nationale des personnels et cadres des centres d’appel et des métiers de l’offshoring (FNCAMO) de l’UMT a procédé à une grève d’une demi-journée. La revendication principale des salariés est « l’augmentation des salaires » pour face à « l’inflation et à la cherté de la vie ». Cette grève survient « après avoir épuisé toutes les voies possibles du dialogue avec la direction qui a opté pour la fuite en avant au lieu de confronter les revendications légitimes des salariés qui subissent de plein de fouet les aléas de l’inflation et de la cherté de la vie », insiste le syndicat UMT.
La revendication principale des salariés est « l’augmentation des salaires » pour face à « l’inflation et à la cherté de la vie ».
Les salariés avaient déjà mené des actions de mobilisation telles que le port de brassards. « Face à la politique de sourde oreille de la direction, le conflit social n’a fait que s’accentué », poursuit le syndicat membre de la FNCAMO. Une autre source de tension l’interdiction d’accès à l’entreprise par la direction. « Nous sommes choqués par cette mesure arbitraire. Nous avons convoqué la direction à l’inspection du travail le 27 avril qui ne s’est pas présenté à ce rendez-vous », déclare Ayoub Saoud, SG du syndicat Comdata au Maroc, joint par téléphone par ENASS.

L’employeur les menace de poursuites judiciaires. Les syndicalistes ne baissent pas les bras. « Les salariés sont déterminés à lutter pour améliorer leurs conditions de vie et de travail et de dénoncer la précarité dans les Call Centers ! », lance le syndicat UMT déterminé.
Pour rappel, Comdata est une multinationale de l’offshoring. Elle est présente en Europe, en Amérique Latine et en Afrique avec plus de 50 000 collaborateurs travaillant dans 30 langues. Au Maroc, elle compte sept sites. Depuis quelques semaines, Comdata a annoncé la fusion/acquisition de Konecta créant pour le 6ème groupe mondial du secteur.