« Educalpha 200 » pour des Douars en vie
Lancé en 2020 par l’Association Mekk’il, “Educalpha” est un programme d’éducation et d’alphabétisation à moindre coût au profit des populations vulnérables. Zoom.

« Cette initiative a largement fait ses preuves, amenée à être poursuivie et dupliquée, tant par les institutions publiques, privées et la société civile, puisqu’il s’agit d’un des plus grands enjeux de développement humain de notre temps », expliquent les initiateurs de ce projet.
Milieu rural entre éducation et vie social
Le milieu socio-économique a un impact direct sur l’éducation et le décrochage scolaire. Des parents analphabètes ou peu alphabétisés sont moins sensibles à la réussite scolaire de leurs enfants et auront malgré eux une responsabilité sur les échecs ou décrochages scolaires avec des conséquences qui leur seront lourdes à porter plus tard. Cette réalité, qui touche particulièrement le milieu rural, a des répercussions importantes, influent sur l’isolement social, la santé mentale de l’enfant, la difficulté face au marché de l’emploi, avec pour conséquences des revenus faibles et, de façon générale, une situation précaire.

Le programme « Educalpha 200 », a démarré en 2020 au “Douar Seraghna”, dans la commune rurale de Tassoultante proche de Marrakech, dans le cadre du projet pilote « Douars en vie ».
Cette solution est née d’une initiative liée à l’éducation et à l’alphabétisation dans le monde rural dont la condition de réussite relève d’abord du facteur de proximité qui demeure essentiel en raison des coûts élevés liés aux transports pour cette population cible et de la gestion des enfants en bas-âge au quotidien.
Ensuite, la qualité de l’enseignement, le suivi individuel, l’attention particulière pour les cas les plus compliqués sont les garanties d’un programme éducatif efficace, à travers lequel le sport et les volets ludiques sont des vecteurs d’épanouissement et de développement social.
Alphabétisation et scolarisation
Cette solution repose sur la mise en place d’une méthodologie qui se résume en 4 étapes : le recrutement d’une institutrice, l’accueil dans un espace dédié dans le village, des cours d’alphabétisation pour les femmes et des cours de rattrapage pour les jeunes (primaires, collégiens et lycéens).
Reproduire ce projet à faible coût, soit le salaire d’une institutrice pour 200 bénéficiaires directs et appliquer sa méthode à d’autres villages contribuerait largement à encourager l’éducation et l’alphabétisation dans le monde rural ainsi qu’à enclencher une dynamique améliorant les perspectives des habitants.

Aujourd’hui, ce sont près de 70 femmes qui suivent de manière assidue des sessions dédiées comprenant des cours de langues, mathématiques, histoire, géographie, … dont 2h de cours de sport par semaine.
Les premiers témoignages ont souligné l’amélioration de la vie sociale, de l’intégration et de l’insertion ainsi que la prise de conscience du rôle essentiel de l’éducation sur leurs enfants.