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Boycott Massar: Les contractuels mettent au défi les AREF

Les enseignants contractuels terminent le premier semestre  avec une grève nationale, lancée mercredi 9 février jusqu’à ce vendredi 10 février, pour protester contre l’approche du gouvernement dans la gestion des dossiers revendicatifs. Détails.

Au cours de cette grève, les différents groupes suspendent les cours dans les établissements d’enseignement. Ils boycottent également la remise des devoirs à l’administration et refusent de traiter avec le système «Massar», jusqu’à ce que le ministère interagisse avec leur dossier et demandes.

Dans un communiqué publié le 7 avril, la Coordination nationale des enseignants et des cadres d’aide, contraints à la contractualisation, avait annoncé trois jours de grève nationale pour «protester contre les conditions du système éducatif au Maroc» ainsi que les conditions des enseignants contractuels.

Boycott de Massar: Des sanctions ?

La coordination a expliqué que la grève sera accompagnée du boycott de délivrance de note de contrôles continus et du système Massar et cela comme moyen de protestation contre le système de contractualisation ainsi que du refus de l’accord du 14 janvier portant sur le statut unifié des fonctionnaires de l’éducation. Tout en mentionnant que cette approche « a connu  une grande réussite malgré la pression de certaines académies régionales sur les enseignants».

Pour sa part, la Fédération nationale des associations des parents  d’élèves du Maroc avait publié un communiqué le 1er février 2023 regrettant que les enseignants «entraînent les élèves dans leur conflit avec le ministère de l’Education nationale».

Et d’ajouter: « Ces actes portent atteinte à la psychologie des élèves et qu’ils ont besoin de leur relevés de notes afin de postuler aux écoles nationales et internationales dont les places sont limitées ».

La coordination avait aussi répondu dans un communiqué le 2 février en expliquant que : « tous les examens ont été corrigés dans les salles de classes  en présence des élèves qui ont pris connaissance de leurs notes ». Et d’ajouter que « les parents peuvent consulter les notes de leurs enfants s’ils le désirent, vu que cette action vise les responsables du secteur de l’enseignement et non pas les élèves».

Dans ce sens, des enseignants des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) ont été sommés par leur tutelle de livrer dans les 48 heures sur la plateforme Massar, dédiée à cet effet, les notes et feuilles de contrôles continus (bulletin semestriel).

ENASS a reçu un document notant la sanction d’un enseignant qui n’a pas répondu à cet appel de tutelle et qui a été interdit provisoirement du travail.

Rejet de l’accord du 14 janvier 

Le gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs ont signé le 14 janvier un accord portant sur le statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur de l’éducation. 

la Coordination nationale des enseignants et des cadres d’aide contraints à la contractualisation a annoncé son rejet de l’accord du 14 janvier et de « tout compromis bon marché des sacrifices des travailleurs de l’éducation », soulignant « la poursuite de la lutte jusqu’à ce que le plan de la contractualisation soit abandonné et que tout le monde soit intégré dans les rangs de la fonction publique ».

«Le contenu de cet accord et les points concernant le dossier des enseignants contractuels ont été présentés par le ministère lors des réunions précédentes et a été rejeté à l’époque par les cinq syndicats».

Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE).

Elle a affirmé qu’« au moment où tout le monde attendait que l’État marocain trouve des solutions radicales aux revendications des travailleurs de l’éducation, au premier rang desquelles l’abandon du plan de la contractualisation et l’intégration de tous les enseignants obligés de contracter dans les rangs de la fonction publique, le ministère de l’Éducation nationale essaie de gagner du temps et ne rate pas l’occasion de promouvoir des erreurs auprès de l’opinion publique ».

Selon la coordination et la FNE, et suite au « succès du processus de boycott de la remise des notes à l’administration et du système Massar, le ministère a signé un accord fictif avec les bureaucraties syndicales concernant les soi-disant paramètres du système de base pour les employés du secteur de l’éducation nationale », alors que cet accord a été reporté à plusieurs reprises. Le but de cet accord est « de déstabiliser en quelque sorte le processus de boycott de remise des notes, adopté par les cinq comités de coordination».

Dans un point de presse la Fédération nationale de l’enseignement a souligné que « le contenu de cet accord et les points concernant le dossier des enseignants contractuels ont été présentés par le ministère lors des réunions précédentes, notamment la session de 21 novembre 2022, ainsi que le 2 décembre 2022, et a été rejeté à l’époque par les cinq syndicat », souligne Abdellah Ghmimat, secrétaire général de la FNE.

Et d’ajouter : « Comment on va accepter un tel accord alors qu’on l’avait déjà rejeté lors des deux sessions et qu’il ne contient aucune nouveauté ni concernant l’augmentation des salaires, ni l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique ..?Cet accord ne représente pas notre dossier requis des contractuels».

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