Agriculture et sécurité, les dangers de la normalisation avec les sionistes
Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation dénonce une vague d’accords de normalisation touchant tous les secteurs, le tout dans un contexte d’un gouvernement sioniste ouvertement anti-palestiniens.
Depuis janvier 2023, l’entité sioniste d’Israël est dirigée par un gouvernement d’extrême droite et comptant dans ses rangs les formations “Sionisme religieux” de Bezalel Smotrich et “Force juive” d’Itamar Ben Gvir, connus pour leurs propos fascistes ouvertement anti-palestiniens et leurs positions favorables à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie, pourtant le Maroc officiel continue sa politique de normalisation avec l’Etat hébreu. Une situation qui fait réagir le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation.
Les sionistes lorgnent l’agriculture marocaine
Mi-mars ce collectif, composé d’ONG, de syndicats et de partis politiques de gauche et islamistes, publie un communiqué pour dénoncer « une fuite en avant du régime marocain ». Le front condamne « la poursuite par le régime marocain de la signature d’accords, des traités et des alliances économiques et militaires avec une entité raciste et criminelle régnant de force sur la terre de Palestine ».
Le front s’inquiète de l’accès facilité aux entreprises sionistes au Maroc au foncier agricole.
Le front s’inquiète des accords dans les domaines de la sécurité, de l’armée et du renseignement conclus entre le Maroc et le Tsahal, l’armée d’occupation sioniste. Une vague de normalisation renforcée par la sortie du dernier communiqué du cabinet royal répondant au Parti de la justice et du développement (PJD).
Le front dénonce aussi « la future participation de sociétés sionistes au Salon international de l’agriculture de Meknès ».
D’autre part, le front s’inquiète aussi de l’accès facilité aux entreprises sioniste au Maroc notamment dans le secteur agricole. Aujourd’hui, l’Etat permet « aux sionistes d’accéder à de vastes terres agricoles et aux cultures marocains notamment via la société NETAFIM », accuse ce collectif. Toujours dans le domaine agricole, le front dénonce aussi « la future participation de sociétés sionistes au Salon international de l’agriculture de Meknès (SIAM).
Répression des anti-normalisation
Le front a également déploré la répression que subissent les voix dénonçant la normalisation. « L’université marocaine, qui subit aussi des attaques de normalisation avec l’entité sioniste connaît désormais des interdictions des activités de solidarité avec la Palestine et contre la normalisation, comme ce qui s’est produit à l’Université de Casablanca (Faculté des Sciences Ibn Msik et Faculté des lettres Ain Chock), où les étudiants ont subi une atroce répression pour empêcher un meeting en solidarité avec la Palestine et contre la normalisation, le jeudi 16 mars dernier », rappelle cette coalition.
Enfin, le front dénonce « les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par l’entité sioniste contre les Palestiniens et en toute impunité à Jérusalem, Jénine, Hawara, ainsi que le siège de la bande de Gaza et les mauvais traitements infligés aux prisonniers palestiniennes, hommes et femmes. ».
Pour rappel, le front a organisé une journée de solidarité avec la participation de trente villes marocaines à ces actions de solidarité.