Réfugiés au Maroc : Le récit de Safia et Haroune
Au cœur des défis, des récits inspirants émergent, illustrant la capacité humaine à surmonter l’adversité et à tisser des liens de solidarité. Safia et Haroune, deux jeunes réfugiés résidant au Maroc, illustrent une image d’espoir et de résilience. Récit
Loins des clichés et proche de la réalité, Safia et Haroune sont des modèles de réfugiés qui ont fui leurs pays très jeunes pour s’installer au Maroc. Ils racontent pour ENASS.ma leur parcours et leurs espoirs.
Safia : L’espoir en partage
Safia incarne la jeunesse résiliente qui cherche à redéfinir l’avenir malgré les épreuves. Réfugiée et étudiante en master de gouvernance et droits de l’homme à Marrakech, elle offre un regard unique sur la situation des femmes réfugiées au Maroc.
“ A cause de la guerre civile qui a secoué la République centrafricaine, avec ma famille, nous avons entrepris un parcours migratoire qui nous a conduits d’abord au Congo, puis au Cameroun. Je suis arrivée au Maroc en 2019. Mon arrivée a été marquée par l’obtention de la bourse DAFI, une opportunité qui s’est révélée être une expérience enrichissante pour moi”, nous affirme Safia.
Cette jeune réfugiée met en lumière la force intérieure des femmes réfugiées. Confrontées à plusieurs défis, ces femmes trouvent des moyens créatifs de s’épanouir. Safia souligne l’importance de la sororité au sein de la communauté réfugiée, démontrant comment la solidarité féminine devient une source d’inspiration et de soutien.
Je souhaite que ces femmes réfugiées trouvent un cadre qu’il faut pour pouvoir
Safia
continuer à manifester leur potentiel, à se développer et à s’épanouir
« Je leur souhaite de trouver un cadre qu’il faut pour pouvoir continuer à manifester leur potentiel, à se développer et à s’épanouir », conclut-elle.
Son propre parcours académique illustre la détermination à façonner un avenir meilleur, non seulement pour elle-même, mais pour toutes les femmes réfugiées.
Haroune : Forger un avenir ensemble
Dans le même contexte Haroune, un jeune réfugié soudanais, incarne la force de la résilience et de la coopération. Son expérience d’études au Maroc est le reflet d’un engagement envers l’autonomie et la contribution positive à la société d’accueil.
“Je suis arrivé au Maroc en 2012 dans le cadre d’une bourse d’études. J’ai rencontré des difficultés mais j’ai pu continuer mon parcours grâce aux efforts des institutions marocaines.”, affirme-t-il.
Au-delà de son propre parcours, c’est le projet informatique qu’il développe avec ses collègues qui incarne le véritable esprit de solidarité.
“Aujourd’hui les conditions au Soudan ne sont pas stables et du coup l’idée de
Haroune
revenir est si difficile, alors pour moi l’idéale c’est de se lacer dans ce projet que
j’avais déjà commencé avec des collègues, pour être autonome mais aussi afin
d’aider d’autres personnes”
Le projet informatique de Haroune s’articule autour de deux aspirations interconnectées : l’acquisition de compétences essentielles pour l’avenir et la création d’une plateforme de soutien pour les réfugiés. En proposant des opportunités d’apprentissage et d’émancipation, Haroune et ses collègues montrent comment la résilience peut se traduire en actions concrètes. Leur travail ne se limite pas à leur propre réussite, mais s’étend pour offrir l’aide à d’autres réfugiés, et migrants en les équipant de compétences précieuses pour surmonter les obstacles.
Leur travail ne se limite pas à leur propre réussite, mais s’étend pour offrir l’aide à
d’autres réfugiés
Safia et Haroune incarnent deux facettes d’une même réalité : celle des réfugiés au Maroc qui, malgré les épreuves, érigent des ponts d’espoir et de détermination. Leurs histoires démontrent que la résilience humaine peut non seulement surmonter les défis, mais aussi les transformer en opportunités de croissance. Les femmes réfugiées s’entraident pour façonner un avenir prometteur, tandis que des projets tels que celui d’Haroune reflètent la puissance de la solidarité dans la communauté réfugiée.