L’Institut marocain d’analyses des politiques (MIPA) a présenté les résultats de son indice de confiance des Marocains pour l’année 2023 dans leurs institutions publiques. Détails des principaux résultats.

Le rapport Trust Index 2023 de l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA), publié le 4 septembre à Rabat, souligne une baisse générale de la confiance dans les institutions élues, y compris le gouvernement actuel par rapport à l’année précédente.

Le rapport indique que la confiance envers le gouvernement de Aziz Akhannouch a chuté de 69 % l’année précédente à 43 % en 2023, il souligne également une baisse de la confiance envers les partis politiques et le Parlement, tandis que les institutions politiques locales jouissent d’une plus grande confiance, avec 62 % des répondants exprimant leur confiance dans les conseils municipaux locaux.

L’enseignement privé en perte de confiance 

La confiance dans l’éducation privée a chuté de manière significative de 76% en 2022 à 55 % en 2023.

Par ailleurs, selon la même source, les Marocains ont plus d’yeux pour le privé en matière de Santé et d’Education (scolarité, enseignement…) et s’ils font une nette différence entre le secteur public et le secteur privé, une préférence manifeste revient à ce dernier. Pour ce qui est de l’éducation publique, elle a légèrement diminué à 76 %, tandis que la confiance dans l’éducation privée a chuté de manière significative de 76% en 2022 à 55 % en 2023.

Selon les principales conclusions de l’indice, la confiance dans les services de santé publics est faible, à 49 %, tandis que les services de santé privés bénéficient d’une plus grande confiance à 72 %.

Le rapport évoque aussi la question des droits de l’Homme, puisque sa protection  favorise la confiance politique. “Lorsque les droits de l’Homme sont respectés et protégés par le gouvernement et les institutions, les individus se sentent en sécurité, valorisés et respectés. Cela favorise un sentiment de confiance parmi les gens, car ils croient que leurs droits seront respectés et qu’ils seront traités équitablement et justement”, souligne le document. Dans ce sens, 17 % des répondants estiment que les droits de l’Homme sont largement respectés, tandis que 48 % estiment qu’ils le sont de manière modérée. En revanche, 19 % estiment qu’ils ne sont pas du tout respectés.

La confiance dans les services de santé publics est faible. 

Finalement, le document indique également le degré d’acceptation des personnes interrogées à se lier d’amitié avec des étrangers, ayant des orientations religieuses ou homosexuelles différentes ou des réfugiés, 18% ont dit accepter des personnes athées, 7% ont dit accepter des amitiés avec des homosexuels et 77 % ont dit accepter d’avoir des amis réfugiés. Quant à la fierté de l’identité marocaine, 93% des personnes interrogées se disent très fières d’être marocaines, 5% se disent assez fières d’être marocaines.

Pour rappel, l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA) a mis en place le projet de l’Indice de confiance dans les institutions, publié sous forme de rapport annuel, dans le but de mesurer et d’analyser le niveau de confiance des Marocains envers diverses institutions politiques, économiques et sociales. Ce projet vise à fournir une plateforme pour le débat public sur la question de la confiance dans les institutions au Maroc, ainsi qu’à formuler des recommandations et des propositions aux décideurs afin de renforcer la confiance institutionnelle.