À Marrakech, Un Sommet social contre les 1%
Une marche sociale a inauguré les activités de la Coordination nationale pour un sommet social contre les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Coordination), qui se tient à Marrakech du 12 au 15 octobre. Reportage.
Par Imane Bellamine et Anas Laghnadi (vidéo), à Marrakech
Dès 10h du matin du 12 octobre, des activistes provenant des quatre coins du globe ont convergé pour prendre part à ce Contre-sommet social, des militants venus du monde entier se sont joints à une marche débutant à Bab Doukala jusqu’au place de la Ménara à Marrakech. Ces militants sont venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique Latine et d’Asie pour afficher leurs oppositions aux 1% des riches du monde réunis lors des Réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
« Contre politiques néolibérales ! »
En cette matinée d’un automne ensoleillé, les militants se préparent avec ferveur à participer à cette marche organisée dans le cadre du Contre-sommet social. « Ce contre-sommet est organisé en réaction à l’Assemblée annuelle orchestrée par le FMI et la BM, deux institutions impérialistes qui sapent nos nations. Ici, des activistes et militants, venus des quatre coins du globe, se sont rassemblés pour condamner lespolitiques agressives de la BM et du FMI. Cela a débuté par une marche et se prolongera sur trois jours, comprenant des discussions, des ateliers et des sessions plénières visant à explorer des alternatives bénéfiques pour notre continent et pour le monde entier », affirme Larbi Hafidi, membre de la Coordination.
« Changement du système, pas le climat «
La place Bab Doukala était un océan de couleurs vives et de voix de protestation.
La place Bab Doukala était un océan de couleurs vives et de voix de protestation, parsemée de pancartes frappantes et de slogans percutants. Les manifestants brandissaient des bannières qui proclamaient avec détermination : « Dignité, pas des dettes », un cri de ralliement pour une population assoiffée de justice sociale. Les mots « Annuler les dettes » résonnaient comme un écho dans l’air, portant la demande urgente de soulagement économique et d’équité mondiale. Parmi la mêlée, d’autres messages exigeaient une réforme profonde : « Changement du système, pas le climat « , une déclaration puissante qui soulignait l’importance cruciale de repenser les fondations socio-économiques pour préserver la planète.
Ces militants ont pu tenir cette action militante sans intervention des forces de l’ordre.
Ces militants ont pu tenir cette action militante sans intervention des forces de l’ordre. Les services de la police nationale et les Forces auxiliaires sont restés à proximité des marcheurs du Contre-sommet, témoignant de l’attitude des pouvoirs publics vis-à-vis des mouvements sociaux lors des sommets mondiaux tenus au Maroc.
« Nous sommes venus de plusieurs pays d’Asie pour participer à cette marche et exprimer notre désapprobation envers les politiques du FMI et de la BM »
« Nous sommes venus de plusieurs pays d’Asie pour participer à cette marche et exprimer notre désapprobation envers les politiques du FMI et de la BM qui exacerbent la pauvreté des populations et rendent leur situation encore plus précaire. Nous sommes ici pour exiger l’abolition des dettes et pour appeler à un changement de système », explique Lidy Nacpil, coordinatrice du Mouvement des peuples d’Asie sur la dette et le développement.
« Annuler les dettes pour une justice climatique », clamait une banderole, liant indissolublement les enjeux de dette et d’écologie dans une quête commune pour un avenir plus équitable et durable. Dans cette collectivité, un appel unanime à l’action et au changement est donné.
« Il est temps de dire stop à ces politiques néolibérales, aux politiques capitalistes qui dévastent nos populations surtout envers les femmes. Nous avons nos mots à dire aujourd’hui on paye nos dettes de nos ressources naturelles et aujourd’hui on en a marre », conclut, Emilie Atchaka du Cadtm Bénin.
Les activités du Contre-Sommet se poursuivent du 12 au 14 octobre à Marrakech sur différents sites de la ville Ocre.