Les enseignants organisent « La Marche de la dignité »
La Coordination nationale pour l’éducation organise cette semaine une nouvelle série d’actions pour exiger le retrait du nouveau Statut des fonctionnaires de l’éducation nationale. Les détails.
C’est un mouvement social inédit dans l’éducation nationale. Deux mois marqués par plusieurs grèves à l’appel de la Coordination nationale pour l’éducation (CNE). Cette coalition composée de 17 collectifs et syndicats, à leur tête la Fédération nationale de l’éducation, courant démocratique (FNE) et la puissante Coordination des enseignants contractuels.
Le nouveau test de ce mouvement se tient aujourd’hui à Rabat avec une marche nationale.
Le nouveau test de ce mouvement se tient aujourd’hui à Rabat avec une marche nationale du Parlement au ministère de l’Education nationale à Bab Rouah, appelée par la CNE « La Marche de la dignité ». Cette action s’inscrit dans le cadre de la grève nationale prévue les 7, 8 et 9 novembre 2023.
Bataille autour « des acquis »
La CNE et son mouvement entament cette semaine avec des critiques des parents d’élèves dont les représentants expriment leur désapprobation face aux pertes de plusieurs jours et semaines de scolarité. La CNE consciente de cet enjeu de l’opinion publique a tenu dans son dernier communiqué à saluer « la conscience et la compréhension des familles marocaines quant aux combats éducatifs des travailleurs et leur solidarité à leur égard ». Aujourd’hui une intense campagne médiatique cible ce mouvement comme en témoigne la UNE du magazine Telquel, proche des positions du ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa.
Malgré ce contexte et grâce à la mobilisation des enseignants, la CNE poursuit son mouvement social. Elle exige « l’abandon du Statut unifié, répondre à toutes les revendications des femmes et des hommes du secteur, satisfaire les exigences des retraités dans le domaine de l’éducation, garantir le droit de grève et mettre un terme aux retenues sur les salaires des grévistes », peut-on lire dans ce texte signé par 17 organisations du secteur.
«Le Statut unifié ne répond pas aux attentes minimales des fonctionnaires du système éducatif ».
La Coordination nationale pour l’éducation
Pour la CNE, « le ministère de tutelle veut imposer un nouveau système qui élimine de nombreux acquis professionnels et sociaux. Ce texte ne répond pas aux attentes minimales des fonctionnaires du système éducatif », estime la CNE.
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Pour sa part, le gouvernement a tenté d’éteindre le feu de ce mouvement social éducatif. Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, a reçu les quatre centrales (CDT, UMT, FDT et UGTM) syndicales signataires de l’accord du 14 janvier dernier qui a balisé le terrain au nouveau statut. Ces syndicats se trouvent au pied du mur car une large partie de leur base militante est opposée à ce texte.