Refoulement de Marocains : L’ODT rejette l’accord
L’Organisation démocratique du travail (ODT) rejette l’expulsion forcée des migrants marocains en Allemagne. Les arguments de cette position.
« Ces personnes n’expriment pas leur désir de retour volontaire dans leur pays », tonne le syndicat ODT à la suite de l’accord entre l’Allemagne et le Maroc. La république fédérale aurait obtenu l’approbation du gouvernement marocain de renvoyer 900 immigrés marocains irréguliers dans leur pays d’origine. L’ODT appelle « au respect des droits humains et fondamentaux des migrants et des réfugiés et demandeurs d’asile et de s’abstenir à mener des expulsions forcées et répressives pour des motifs politiques et électoralistes ». L’ODT rappelle l’Allemagne à ses engagements internationaux.
Rappel des obligations internationales
L’ODT critique ouvertement le contenu de « La Déclaration d’intention commune » entre les deux pays sur la migration et la sécurité. « Au lieu de donner la priorité à des solutions alternatives centrées sur les droits de l’Homme, pour régler la situation des immigrés marocains en Allemagne ou dans les pays européens, les expulsions se poursuivent », s’indigne cette centrale syndicale. Pour l’ODT cette mesure est à inscrire « dans les politiques européennes des migrations et d’asile ».
L’ODT critique ouvertement le contenu de « La Déclaration d’intention commune » entre les deux pays sur la migration et la sécurité.
L’ODT est scandalisée que l’Allemagne « cible les cerveaux marocains pour les attirer ces compétences sur lesquels le Royaume du Maroc investis depuis des années ».
L’Organisation démocratique du travail, « forte de sa conviction et de sa défense des droits des migrants, appelle à l’abandon de tout accord visant à expulser abusivement les Marocains en situation irrégulière contre leur gré, et l’obligation de respecter des droits des migrants et de leurs familles conformément aux conventions internationales, toute en envisageant un retour volontaire et sûr dans le cadre de la réintégration dans leur pays d’origine ».
L’ODT appelle à l’abandon de tout accord visant à expulser abusivement les Marocains en situation irrégulière contre leur gré.
L’ODT rappelle les deux États à leurs obligations signées dans le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (A/RES /73/195), la résolution adoptée par l’Assemblée générale le 19 décembre 2018, interdisant les expulsions forcées.
Pour rappel, le 30 octobre dernier, la ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser a rencontré son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, à Rabat. Le ministre marocain a reçu la ministre marocaine en présence du Wali directeur des migrations et de la surveillance des frontières, Khalid Zerouali, ainsi que d’autres hauts responsables de ce département. Pour sa part, la ministre allemande était accompagnée du représentant spécial pour les accords de migration, Joachim Stamp.
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