Harragas marocains en Algérie : Inquiétude des familles
L’Association d’aide aux migrants en situation vulnérable(AMSV) à Oujda a adressé récemment une lettre aux autorités algériennes, mettant en lumière la nécessité de respecter les valeurs des droits humains et accélérer la libération de ces migrants. Focus sur les points clés de cette missive.
La lettre de l’AMSV commence par exprimer « une préoccupation profonde sur la situation tragique des jeunes marocains détenus dans plusieurs prisons, notamment El-Harrach, El-Rouche, Oran, Tébessa, Tlemcen, M’sila, Chlef, Aïn El Arba, Hammam Bouhadjar, et d’autres prisons ».
« Une préoccupation profonde sur la situation tragique des jeunes marocains détenus dans plusieurs prisons en Algérie ».
« Les familles de ces jeunes sollicitent la libération de leurs fils et filles », poursuit l’association présidée par Hassan Ammari. L’association ajoute sa voix à la leur, appelant « aux principes du droit international, humanitaire, de fraternité, de voisinage, et des liens culturels, sociaux, familiaux, de destin et d’histoire partagés entre les deux peuples », affirme-t-elle.Elle plaide ainsi pour « une amnistie générale et inclusive couvrant tous les jeunes candidats à l’émigration ainsi que les travailleurs marocains dans divers secteurs en Algérie et demande la libération de ces individus et la réalisation de leur désir de retourner auprès de leurs familles ».
Des travailleurs sans papiers en péril
L’AMSV exige ainsi que « les détenus jouissent du droit à la communication avec leurs familles, du droit de défense, d’un procès équitable, ainsi que du droit à la santé et à une alimentation équilibrée. L’association insiste sur la nécessité de respecter ces droits fondamentaux conformément aux principes internationaux et nationaux », peut-on lire dans cette lettre.
Suite à cette lettre, un groupe de 19 migrants marocains a pu être rapatriés via le poste frontalier Zouj Bghal, près d’Oujda, fin décembre 2023.
Mais un grand nombre de migrants continuent à purger des peines de prison en Algérie. “Face à leur détention par les forces publiques, l’association a activement milité pour la libération de ces individus ou, au moins, pour qu’ils soient accompagnés pendant leur processus de rapatriement dans des conditions humaines, en accord avec leurs souhaits et ceux de leurs familles”, explique-t-elle dans son communiqué.
L’association prévient contre les escroqueries perpétrées par des avocats contractés par les familles marocaines.
L’association prévient contre les escroqueries perpétrées par des avocats contractés par les familles marocaines. « Certains usurpateurs sont coupables de pratiques frauduleuses », accuse l’AMSV.