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Migrants : Blessés aux frontières, soignés à Casablanca 

L’Association Bank de Solidarité (ABS), en collaboration avec ses partenaires institutionnels et associatifs a organisé la 8ème édition de son rendez-vous médical annuel le 20 avril 2024, à Casablanca. Une initiative qui révèle l’ampleur des besoins médicaux pour les personnes en migrations à Casablanca.

Il est 13h, nous nous trouvons ce 20 avril à l’Eglise catholique Notre Dame de Lourdes à Casablanca. Un médecin tchadien, parmi les bénévoles de cette journée médicale interpelle Gueck Beyeth, président de l’Association Bank de Solidarité (ABS). Inquiet, le jeune médecin lance : « Il faut absolument référer les blessés aux frontières par les grillages vers des médecins spécialistes, sinon, ils risquent de perdre l’usage de leurs pieds ou de leurs jambes blessées », alerte-t-il. En face, Beyeth est conscient de ce type de blessures aujourd’hui récurrentes parmi les migrants, mais se sent débordé par l’amplitude des besoins des migrants. 

« Les besoins médicaux constatés des exilés à Casablanca sont d’une grande ampleur ».

C’est la raison d’être de cette journée médicale préparée dans l’urgence,« les besoins médicaux constatés à Casablanca sont d’ une  grande dimension. Il ne se passe pas un jour sans que l’on reçoive  un cas ou plusieurs, nécessitant des prises en charge médicales de différents niveaux », signale Beyth, à la tête d’une des rares associations à Casablanca et travaillant sur le soutien humanitaire et sanitaire d’urgence. Le démantèlement du campement d’Ouled Ziane a renforcé la précarité des exilés dans la ville. A l’écart des stands, un groupe de jeunes migrants attendent leur tour pour recevoir les médicaments prescrit par les médecins. « Parmi nous, se trouvent beaucoup de blessés qui reviennent des frontières au nord. A chaque tentative, nos refuges reçoivent des blessés », avance un de ces jeunes. Cette caravane a permis de réaliser 200 consultations grâce à la mobilisation d’une dizaine de médecins bénévoles.

Un océan de besoins médicaux 

Cette action solidaire s’inscrit dans le cadre des activités annuelles de la Bank de Solidarité. Depuis la mise en œuvre de la SNIA en 2014, cette association mène ce type d’actions. Elle fait suite à la caravane et à la Journée de consultations médicales gratuites, organisée en novembre 2022 à Hay Hassani à Casablanca et la Journée de consultations à Dakhla en novembre 2021. 

« La nécessité d’apporter une réponse humanitaire aux personnes dans le besoin, doit sefaire sans distinction ni discriminations ». 

Cette journée prolonge cette démarche. « Nous profitons de pareilles occasions pour sensibiliser les Marocains, les réfugiés et les migrants à l’existence de services sociaux desquels ils peuvent bénéficier au sein des hôpitaux publics. Et la nécessité d’apporter une réponse humanitaire aux personnes dans le besoin sans distinction ni discriminations », souligne le président de Bank de solidarité, GueckBeyeth. 

Et d’ajouter : « Ce sont près de 200 consultations de médecine générale et spécialisés qui ont été dispensées dans le cadre de cette opération, organisée en collaboration avec la Fondation SAID. La Bank de solidarité tient à exprimer ses remerciements aux Médecins et aux professionnels de santé bénévoles, exerçant dans les établissements hospitaliers du Maroc ».

Cette action s’est faite grâce à la collaboration de la Préfecture d’Anfa, la Direction Régionale du Ministère de la Santé et de la Protection sociale Casablanca-Settat et des donateurs, entreprises et particuliers. Cet engagement humanitaire s’est fait également avec la collaboration du Collectif Casa Lumière, l’Association ESSAFA pour le développement, la citoyenneté et les affaires de la migration, l’Association RIM Espoir et Développement et l’Association de lutte contre le SIDA (ALCS), l’Organisation internationale pour les migrations au Maroc (OIM), le HCR Maroc et son partenaire l’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH). 

Cette journée a permis de réaliser des consultations gratuites et la distribution de médicaments sous la supervision des médecins et des pharmaciens bénévoles. Des actions de prévention ont été menées par l’Association de lutte contre le SIDA (ALCS), ainsi que de la sensibilisation aux problèmes de santé et d’orientation des personnes dans le circuit des soins prodigués ». Une approche palliative salutaire, faute d’une prise en charge systématique et publique des exilés vulnérables ou sans papiers

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