Récits

Mono, Récit de l’addiction à l’héroïne

Ayoub Layoussifi et Khalid Mouna ont réalisé une immersion rare dans l’univers des consommateurs de l’héroïne au nord du Maroc. Ils nous racontent leurs expériences entre le cinéma et l’anthropologie visuelle.

Ayoub Layoussifi est réalisateur et Khalid Mouna est anthropologue à l’Université Moulay Ismail à Meknès. Ces deux passionnés du grand écran ont porté ce projet de documentaire autour des consommateurs de la drogue l’héroïne durant des mois.  « Depuis deux décennies, la ville de Tanger est devenue le berceau de la consommation de l’héroïne au Maroc. A travers différents personnages, on retrace l’usage de l’héroïne », rappellent les réalisateurs. 

Leur production de 55 minutes tient son titre, MONO ce « besoin de consommer, tout autant que le syndrome de manque ». « Autour du mono, s’organise le quotidien des junkies dans des « kharba», squats, comme dans l’espace public de la ville », poursuivent les réalisateurs dans leur description du film. « La drogue défait les liens sociaux et le processus de guérison est parfois long. En mettant le doigt sur l’articulation entre drogue et lien social, souffrance et rupture, ce documentaire explore une réalité profonde au sein d’une société marocaine en pleine mutation », expliquent-ils. 

Une avant-première a eu lieu au mois de mai au centrer culturel américain, une deuxième est prévue courant du mois de juin à l’Institut français de Casablanca. 

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