Informer sur les migrations et déconstruire les préjugés
Journalistes, chercheurs, et acteurs associatifs d’Afrique et d’Europe se sont réunis le temps d’un atelier de partage et de travail de terrain entre le 20 et 22 mai à Rabat. Focus sur cette initiative.
C’était un pari sur des rencontres inédites entre trois métiers et univers pour produire une connaissance commune autour des mobilités humaines depuis le Maroc. Les organisateurs, le Laboratoire Mixte International de recherche MOVIDA (Mobilités, Voyages, Innovations et Dynamiques dans les Afriques méditerranéenne et subsaharienne), le Center for Global Studies (CGS) au sein de l’Université internationale de Rabat (UIR) et la Chaire Migrations, Mobilités et Cosmopolitisme au sein de la même université, ont parié sur un atelier mêlant discussions, partages et travail de terrain. Cet atelier est le fruit d’un partenariat avec le Réseau Marocain des Journalistes sur la Migration (RMJM) et sur le Collectif des communautés Subsahariennes au Maroc (CCSM). Il a réuni des journalistes marocains, sénégalais, du Niger et français, ainsi que des acteurs associatifs de ces mêmes pays, en plus de chercheurs en sciences humaines et sociales provenant de plusieurs pays.
Terrains partagés et enjeux communs
« De nombreuses idées reçues et fausses informations circulant, sont relayées,alimentant analyses et discours politiques ».
« Depuis plus de deux décennies, les enjeux de mobilité et de migration sont au cœur des politiques, débats et négociations au niveau international, régional et national, de nombreuses idées reçues et fausses informations circulent, et sont relayées en alimentant des analyses et des discours politiques », peut-on lire dans l’argumentaire de cette rencontre.
Cet atelier a réuni chercheurs, journalistes et acteurs associatifs permettant un travail collaboratif, des temps d’échanges et de réflexions sur les enjeux, contraintes et opportunités liés aux modalités d’intervention des uns et des autres.
La conférence inaugurale a permis un retour sur des initiatives menées au niveau régional (Niger, Désinfox Migrations, RMJM, UNESCO, etc.) des réflexions conceptuelles et théoriques sur les manières d’appréhender les enjeux de mobilités et de migration présentées par Mehdi Alioua. Un moment de cet atelier a été réservé à une discussion en termes de méthodologie et aux liens possibles entre chercheurs et journalistes. L’atelier a été marqué par des tâches
Pratiques avec en thème ciblé l’intelligence artificielle dans la désinformation autour des migrations, animé par Eric Nahon, journaliste et formateur. Un deuxième atelier pratique a été présenté par Jean-Philippe Argento réalisateur et formateur sur le thème « La narration visuelle et l’impact émotionnel ».
Les activités de cet atelier de trois jours ont permis de soutenir les échanges, partages d’expériences et collaborations entre chercheurs, journalistes et acteurs associatifs sur des terrains en lien avec la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA).
Cet atelier est une contribution à déconstruire certains préjugés relatifs aux phénomènes migratoires et de mobilité en Afrique.
Ceci à donné l’occasion d’un travail en collaboration autour de terrains partagés sur des thématiques d’intérêt commun. In fine, cet atelier aura été une contribution à déconstruire certains préjugés relatifs aux phénomènes de mobilité migratoires en Afrique associés aux modalités de travail et d’intervention des chercheurs, journalistes et acteurs associatifs.
« En impliquant journalistes, acteurs associatifs, chercheurs et personnes en mobilité, l’objectif, de fait, est également d’aiguiser l’esprit critique et de développer les connaissances sur les mobilités, les migrations et l’enjeu des discours dans la construction des paradigmes sur la base de regards croisés », soulignent les organisateurs.