Détention et disparition des migrants en débat à Rabat
Un atelier régional maghrébin a été organisé par EuroMed le 22 et 23 juin à Rabat, autour de la question de détention et d’identification des personnes migrantes décédées ou disparues aux frontières, auxquels des militants et défenseurs des droits de l’homme des quatre coins du monde ont pu assister. Les détails.
Pendant deux jours, des activistés, des membres des familles de migrants disparus, des chercheurs, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme se sont réunis pour débattre et analyser en profondeur cette thématique.
Pour une coopération régionale sur la disparition des migrants
« Nous sommes réunis aujourd’hui à Rabat pour cette rencontre régionale sur la détention des personnes migrantes dans la région, ainsi que sur les disparus et les personnes décédées lors de leurs trajectoires migratoires. Nous accueillons environ soixante participants venant du Maroc, de Guinée, du Sénégal, également d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Europe», affirme, Mahmoud Kaba, coordinateur de Projet « Coopération Méditerranéenne des OSC sur la Migration et les Migrants Disparus » EuroMed Rights.
Cette rencontre avait pour but de rassembler les acteurs et actrices, les ONG, les militants et les chercheurs travaillant sur ces questions, pour ensuite réfléchir à la manière de renforcer le partage d’expériences entre ces organisations.
«Nous souhaitons discuter de la détention des personnes migrantes et, examiner les moyens de renforcement des actions politiques au niveau de la région méditerranéenne»
Mahmoud Kaba, coordinateur de Projet « Coopération Méditerranéenne des OSC sur la Migration et les Migrants Disparus » EuroMed Rights.
«Nous souhaitons également discuter de la détention des personnes migrantes et, enfin, examiner comment renforcer les actions politiques au niveau de la région méditerranéenne», ajoute-t-il.
L’objectif est de poursuivre le travail de lutte contre les violations des droits de l’homme auxquelles les migrants sont confrontés.
Tenant compte du contexte politique complexe et difficile, cet atelier visait à discuter des politiques et à offrir une occasion de partage d’expertises, d’histoires et de réflexions entre les différents acteurs et actrices. L’objectif est de poursuivre le travail de lutte contre les violations des droits de l’homme, auxquelles les migrants sont confrontés.
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«Il est crucial de comprendre comment ces politiques se mettent en place, et de discerner la façon par laquelle nous pourrions faire évoluer nos propres politiques de lutte contre les violations des droits des personnes migrantes».
Mahmoud Kaba, coordinateur de Projet « Coopération Méditerranéenne des OSC sur la Migration et les Migrants Disparus » EuroMed Rights.
« Nous constatons qu’en Europe et ailleurs, une montée de régimes dont les courants de pensée sont d’extrême droite, et qui exerceraient une influence sur les politiques dans les régions d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et de l’Est. Pour nous, il est crucial de comprendre comment ces politiques se mettent en place, et de voir comment nous pourrions faire évoluer nos propres politiques de lutte contre les violations des droits des personnes migrantes et racisées, et qui sont particulièrement impactées aujourd’hui», conclut-t-il.
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Dans ce même contexte, l’atelier a inclus des témoignages des familles de migrants disparus ou détenus, ainsi qu’un partage de cartographies et de procédures d’identification des migrants disparus par des experts de différentes régions. Les familles et les militants ont pu raconter leurs histoires, décrire le contexte de leur pays et donner un aperçu sur leurs domaines d’expertise.