À Tanger, les taximen voient rouge
Vidéo Mohamed Nassar-Tanger
Exaspérés par l’absence de dialogue avec les autorités malgré de multiples sollicitations, les chauffeurs de taxi à Tanger ont organisé un sit-in pour faire entendre leurs revendications. Ils dénoncent une concurrence «déloyale qui menace leur métier» et appellent à des mesures urgentes. Les détails.

Les professionnels affiliés à la Confédération démocratique du travail pointent du doigt plusieurs dysfonctionnements affectant leur secteur : prolifération du transport clandestin, essor des applications de covoiturage, chaos autour de la gare du train à grande vitesse et gestion du transport mixte en ville. Face à ces défis, ils exigent l’ouverture immédiate d’un dialogue avec les autorités locales pour protéger leur activité et instaurer une concurrence plus équitable.
Aucun dialogue n’a été engagé sur les multiples problèmes auxquels nous, chauffeurs de taxi, sommes confrontés : le transport clandestin, la concurrence des applications de covoiturage…
« Nous sommes ici pour dénoncer cette ignorance. Ce sit-in fait suite à de nombreuses lettres envoyées aux autorités, restées sans réponse. Aucun dialogue n’a été engagé sur les multiples problèmes auxquels nous, chauffeurs de taxi, sommes confrontés : le transport clandestin, la concurrence des applications de covoiturage… Cette situation met en péril notre métier », explique Ahmed Rifi, chauffeur de taxi.
Cette situation met en péril notre métier
Un autre professionnel ajoute : « Nous payons nos impôts, nos assurances et de nombreuses charges pour exercer notre métier, alors que ces personnes viennent nous concurrencer en toute tranquillité, sans aucune contrainte », déplore un chauffeur de taxi.»
À Tanger, les transporteurs clandestins nous ont privés de tout moyen de subsistance. Nous ne pouvons pas accepter cette situation.
Dans le même contexte, d’autres chauffeurs de taxi dénoncent l’abandon de leur profession, affirmant qu’aucune instance ne défend leurs droits. « À Tanger, les transporteurs clandestins nous ont privés de tout moyen de subsistance. Nous ne pouvons pas accepter cette situation. De plus, à chaque fois que nous demandons une station pour les taxis, on nous la refuse, ou alors on nous relègue dans des quartiers marginalisés où il est impossible de travailler », s’indigne l’un d’eux.
Cette tension entre taxis et applications de covoiturage ne se limite pas à Tanger. Dans plusieurs villes, la cohabitation entre ces deux modes de transport devient de plus en plus conflictuelle, alimentant frustrations et affrontements.