Droits des femmes : Les icones d’une lutte
La Fédération de gauche démocratique (FGD) a célébré des figures des luttes féministes au Maroc en s’inspirant de la pensée de la sociologue Fatima Mernissi. Coup de projecteur sur les icones : Latifa Jbabdi, Najat Akhich et Nouzha Skalli.

Vidéo Anass Laghnadi
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars, des femmes pionnières ont été invité par ce parti politique de gauche pour rappeler la nécessité de la lutte pour l’égalité, dans la lignée de la pensée de Fatima Mernissi. L’occasion pour elle d’exprimer « leur déception quant aux résultats du débat sur le projet du Code de la famille ».
Le débat sur le projet de code de la famille et les attentes du mouvement des femmes ont dominé la rencontre.
Le débat sur le projet de Code de la famille et les attentes du mouvement des femmes ont dominé la rencontre organisée par la Fédération de gauche à l’occasion de la Journée internationale de la femme à Casablanca, en célébrant les femmes pionnières dans le travail des femmes sous le titre « Les pionnières sur les traces de Mernissi ».
L’occasion pour elle d’exprimer « leur déception quant aux résultats du débat sur le projet du Code de la famille ».
Fatima Tamni, parlementaire de la Fédération de gauche, a évoqué la pensée de Fatima Mernissi en tant que féministe, soulignant que « les femmes sont présentes dans la pratique politique », mais cette présence « n’est pas reflétée par la représentation politique dans les postes de décision et les institutions élues », a-t-elle dit. « Il s’agit de changer les mentalités », a-t-elle ajouté.
Hommage à trois parcours
Latifa Jbabdi, a déclaré que les résultats du débat sur le projet de code de la famille étaient « décevants » et « ne répondaient pas aux demandes du mouvement féministe ».
Latifa Jbabdi est une figure des luttes féministes au Maroc. Ancienne prisonnière politique, rédactrice en chef du premier média féminin au Maroc, le 8 mars (1983 à 1995), membre fondateur de l’Association Marocaine des droits humains (AMDH) et présidence de l’Union de l’Action féminine (UAF). Elle aussi une carrière politique en tant que député en 2007. Elle a été membre de l’Instance Equité et Réconciliation, et membre du CCDH depuis 2002. En un mot, Jbabdi a été de toutes les luttes politiques pour l’égalité durant quatre décennies. Dans une déclaration pour ENASS.ma, Latifa Jbabdi, a déclaré que les résultats du débat sur le projet de code de la famille étaient « décevants » et « ne répondaient pas aux demandes du mouvement féministe » et « contredisaient même la constitution et les conventions internationale ratifiés par le Maroc ».
Najat Akhich, présidente de la Fondation Yatou pour l’accueil et la réhabilitation des femmes victimes de violences, a consacré sa vie à la lutte pour l’amélioration de la condition féminine spécialement dans le monde rural. Il a mené plusieurs campagnes dans le Haut et le Moyen-Atlas sensibiliser aux mariages des mineurs et la déperdition scolaire des filles. Lors de cette rencontre, elle a fait le bilan des acquis législatifs et souligne à son tour « les lacunes apparues vingt ans après le Code de la famille et la nécessité d’amender les textes fondamentaux, et que « la lutte pour les amendements est toujours en cours ».
Nouzha Skalli est une infatigable militante pour les droits des femmes et des filles. Quel que soit sa fonction : militante politique, associative, professionnelle, ministre, Skalli mène son combat sur tous les fronts. Elle a été ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité au Maroc de 2007 à 2011. Ex-députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS), elle est la première femme à devenir cheffe de groupe parlementaire en 2003. Fondatrice et longtemps dirigeante de l’Association démocratiques des femmes du Maroc (ADFM), elle participa aussi à la création de l’Organisation marocaine des droits humaine (OMDH) et s’engagea pour les droits des femmes à Casablanca en créant notamment un Comité national pour la participation des femmes à la vie politique et un Centre d’écoute et d’assistance juridique aux femmes victimes de violences.