Détention politique : El Aouaj bientôt libre !
Le prisonnier politique Nourreddine El Aouaj devrait quitter la prison locale d’Ain Sbaa le 15 juin prochain après avoir purgé deux ans d’emprisonnement dans une affaire liée à l’expression de ses opinions politiques.

Chaque soir Morad El Aouaj, frère du détenu politique, écrit sur son compte Facebook pour rappeler le rendez-vous de la sortie de son frère , signe d’une longue et douloureuse attente pour la famille de El Aouaj pour revoir son fils. Nourreddine El Aouaj terminera le 15 juin prochain deux ans d’emprisonnement à la suite de sa condamnation à deux ans de prison ferme pour « atteinte à des institutions constitutionnelles l’incitation à commettre des crimes et délit par les moyens électroniques » par la Cour d’appel de Casablanca le 13 décembre 2021, après un verdict en Première Instance fin juillet 2021 Sa défense avait contesté le caractère équitable de son procès.
Durant sa période de détention, le détenu politique avait souffert d’une grave dégradation de son état de santé et la diminution graduelle de sa vue, en raison de problème cardiaque dont il souffrait avant son emprisonnement. Des problèmes de santé qui se sont aggravés à la suite de sa détention.
Un lanceur d’alerte
Cette figure connue des mouvements de protestation à Casablanca, le militant a été arrêté le 15 juin 2021 dernier, après avoir participé à un sit-in en marge du procès des journalistes Omar Radi, Imad Stitou et Soulaimane Raïssouni. Il avait soutenu de nombreux mouvements sociaux et des défenseurs de la liberté d’opinion et d’expression à travers le Maroc. Il était connu pour avoir été un lanceur d’alerte suite la fuite de la vidéo de Nasser Zefzafi, prisonnier du Hirak du Rif qui dénonçait en 2018, les conditions de détention à la Prison locale d’Oukacha.
El Aouaj a gagné en popularité auprès du public par les mises en scène qui organisait lors d’actions militantes à Casablanca et partout au Maroc.
Il a été condamné à de la prison avec sursis lors de son arrestation lors d’une marche populaire en aout 2018 à Al Houceima, au moment du Hirak du Rif.