UM6P : Les étudiants exigent que l’université rompe ses liens avec Israël
1 256 étudiants et diplômés de l’Université Mohammed VI Polytechnique du Maroc, ont signé une pétition appelant à l’arrêt immédiat des partenariats de l’université avec des institutions académiques israéliennes. Voici les détails.
Dans un communiqué de presse, les signataires appellent également les professeurs et les étudiants des autres universités marocaines, à rejoindre le mouvement contre ce qu’ils appellent «la normalisation académique».
Pour la fin des partenariats avec les institutions israéliennes
En mai 2024, des étudiant.e.s et diplômé.e.s de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) ont envoyé une lettre à la présidence de l’université, exigeant la rupture des liens avec ses partenaires israéliens.
« En mai 2024, des étudiant.e.s et diplômé.e.s de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) ont envoyé une lettre à la présidence de l’université, exigeant la rupture des liens avec ses partenaires israéliens, tous impliqués dans l’occupation, l’apartheid, les crimes de guerre et le génocide contre le peuple palestinien. Le nombre de signataires s’élève à ce jour au nombre de 1256 », peut-on lire dans le communiqué.
L’UM6P refuse clairement que l’université ne rompe les partenariats avec ses partenaires israéliens et ce malgré le grand nombre de signatures.
Et d’ajouter : « Les signataires ont reçu une invitation au dialogue, une réunion a été organisée avec un représentant de la présidence de l’université. Il est apparu au cours de la réunion que l’UM6P refuse clairement que l’université maintienne les partenariats avec ses alliés israéliens malgré le grand nombre de signatures ».
Les étudiants expliquent ainsi que cette initiative découle de leur volonté de veiller à ce que l’université se positionne du bon côté de l’Histoire, et se fonde sur le fait que nous, étudiants et lauréats, représentons l’université et que celle-ci nous représente à son tour.
Les signataires déclarent également qu’ils rejettent les « accords entre notre université et ses partenaires israéliens, qui sont impliqués dans l’occupation, l’apartheid, les crimes de guerre et le génocide de Gaza ».
« Nous affirmons également notre détermination à poursuivre la lutte par des moyens légitimes dans le but d’exprimer notre ferme rejet de la poursuite de ces partenariats ».
«Nous affirmons également notre détermination à poursuivre la lutte par tous les moyens légitimes et à exprimer notre ferme rejet de la poursuite de ces partenariats», affirme encore le communiqué.
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D’après ces étudiants, l’UM6P aurait conclu le plus grand nombre de partenariats et aurait accueilli de nombreuses délégations de haut niveau en provenance d’institutions israéliennes. L’université a même créé un poste dont la spécificité est d’être, «Chargé d’affaires auprès du président pour les partenariats israéliens ».
L’UM6P ne s’est pas simplement jointe à la vague de normalisation nationale, mais elle y a joué un rôle pionnier, en signant le plus grand nombre de partenariats et en multipliant les visites de délégations de haut niveau.
« Notre indignation est accentuée par le fait que l’UM6P ne s’est pas simplement jointe à la vague de normalisation nationale, mais elle y a joué un rôle pionnier en signant le plus grand nombre de partenariats, et en multipliant les visites de délégations du plus haut niveau », souligne les signataires.
Dans ce même sens, la même source dévoile que ces partenariats incluent huit universités et établissements d’enseignement supérieur israéliens, des entreprises israéliennes et des centres de recherche, tels que : l’Université Bar-Ilan, l’Université Ben-Gourion, l’Université de Tel Aviv, le Collège académique de Galilée occidentale, l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Institut israélien de technologie (Technion), l’Université Reichman (Centre interdisciplinaire de Herzliya) et le Collège Sapir.
« Nous exprimons clairement notre rejet de la normalisation académique, entreprise par notre université, et nous appelons le personnel ainsi que le corps professoral de notre université à agir contre les accords entre notre université et les universités israéliennes qui seraient directement impliquées dans des crimes et des violations flagrantes des droits fondamentaux du peuple palestinien et des droits de l’homme en général », évoque le communiqué.
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En définitif, les étudiants signataires expliquent qu’ils se réservent le droit d’agir par tous les moyens pacifiques et légitimes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’université, et pour exprimer fermement et clairement leur position afin de dénoncer la poursuite de la normalisation académique.
« Nous sommes déterminé.e.s à rester fermes et constant.e.s dans cette voie, jusqu’à ce que notre demande soit pleinement satisfaite, ensuite de rompre tous les partenariats avec les universités israéliennes et les institutions partenaires impliquées dans l’occupation, la discrimination raciale, les crimes de guerre et le génocide », conclut les signataires.
Pour rappel, en mai dernier, des professeurs et employés de l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan avaient signé une pétition similaire, appelant à l’annulation d’un protocole d’accord signé entre leur université et celle de Haïfa en Israël en septembre 2022.