Les enseignants en médecine se mobilisent aux côtés des étudiants
Les enseignants en médecine expriment leur soutien aux étudiants, aux médecins résidents et aux internes, notamment face aux violences qu’ils ont subies, et exigent qu’une solution soit trouvée d’urgence à cette crise. Les détails.
Les professeurs en médecine des facultés de médecine et de pharmacie au Maroc commencent à se mobiliser face à la crise affectant les étudiants en médecine. En réaction aux récents événements, des sit-in de solidarité ont eu lieu ce lundi 2 octobre dans plusieurs facultés, notamment à Casablanca, où les enseignants ont manifesté leur soutien aux étudiants ainsi qu’aux médecins résidents et internes victimes de violences et de poursuites judiciaires.
« On dénonce la violence, on exige le dialogue »
« Nous sommes ici pour dénoncer les violences subies par les étudiants lors des sit-in à Rabat, ainsi que la poursuite judiciaire des étudiants, des résidents et des internes en médecine »
« Aujourd’hui, nous sommes ici pour dénoncer les violences subies par les étudiants lors des sit-in à Rabat, ainsi que la poursuite judiciaire des étudiants, des résidents et des internes en médecine », explique Pr Touil Najwa.
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Dans le même contexte, les professeurs ont également averti que la « prolongation de la situation actuelle risque de compromettre leur capacité à accomplir leurs missions pédagogiques, notamment l’enseignement des cours aux étudiants de première année et l’organisation des examens ».
« Il est impératif de trouver une solution adéquate à ce problème, qu’il s’agisse des poursuites ou du retard dans la prise en charge de ce dossier. Cela fait déjà plus de dix mois que le boycott est en cours, sans aucune avancée. », souligne Pr Touil.
« Nous dénonçons également le manque de volonté de résoudre cette situation au plus vite».
Et d’ajouter : « Nous dénonçons également le manque de volonté de résoudre cette situation au plus vite, car elle affecte non seulement les étudiants, mais aussi les professeurs et l’ensemble du corps médical au Maroc».
« Le corps médical, les étudiants et les professeurs s’opposent à la violence et privilégient le dialogue »
Les enseignants ont également souligné que « le corps médical, les étudiants et les professeurs s’opposent à la violence et privilégient le dialogue, espérant que leur voix sera entendue et qu’une solution appropriée sera trouvée pour résoudre ce dossier ».
Dans un précédent communiqué, les professeurs de médecine ont expliqué que « les réformes en cours, telles que la réduction de la durée des études de sept à six ans, ont été mises en place sans une approche participative, ce qui a suscité des inquiétudes quant à la qualité de l’enseignement. »
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Enfin, lors du sit-in d’aujourd’hui, ils ont appelé à ce que « la voix des enseignants et des étudiants soit entendue dans le processus décisionnel, afin d’assurer une meilleure coordination et une réponse appropriée aux défis auxquels le secteur est confronté ».
Pour rappel, le vendredi 27 septembre, 28 étudiants en médecine, médecins internes et résidents se sont présentés devant le procureur du roi à la Cour de première instance de Rabat. Accusés de « rébellion », de « non-respect des ordres de l’autorité » et de « rassemblement non autorisé et non armé », ils devront comparaître lors d’une première audience prévue le 23 octobre prochain. Ils avaient été arrêtés lors d’un sit-in organisé par les médecins résidents et internes en solidarité avec les étudiants en médecine, victimes de violences le 26 septembre lors d’un autre sit-in à Rabat.