ADFM : Plaidoyer pour une protection sociale pour les femmes
L’Association démocratique des femmes du Maroc appelle à l’extension de la protection sociale à toutes les femmes, qu’elles soient urbaines ou rurales, dans le but d’éradiquer la pauvreté et la vulnérabilité. Les détails.

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1992 et célébrée chaque 17 octobre, l’Association démocratique des femmes du Maroc se joint aux forces vives engagées dans la défense des droits humains à travers le monde.
Protection sociale : Un levier pour éradiquer la pauvreté des femmes
Le nombre de personnes pauvres a considérablement augmenté, passant de 623 000 en 2019 à 1,42 million en 2022.
«Au Maroc, malgré l’adoption de politiques publiques visant à atténuer la pauvreté, le nombre de personnes pauvres a considérablement augmenté, passant de 623 000 en 2019 à 1,42 million en 2022», peut-on lire dans un communiqué.
«L’inflation a accentué les disparités sociales, aggravant ainsi la pauvreté et la vulnérabilité économique et sociale des femmes».
La même source souligne que : «L’inflation a accentué les disparités sociales, aggravant ainsi la pauvreté et la vulnérabilité économique et sociale des femmes».
L’association explique ce constat en citant deux facteurs, en premier lieu en ce qui concerne l’indice de l’écart entre les sexes, où le Maroc se classe désormais 137e sur 146, et d’autre part, dans les données du Haut-Commissariat au Plan, qui révèlent que le nombre de femmes inactives a bondi de 7 millions en 2020 à 11,19 millions en 2022».
« Le gouvernement doit respecter son engagement d’augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30 % au lieu des 18,3 % actuels».
Dans ce contexte, l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) appelle à plusieurs actions pour lutter contre la pauvreté et améliorer la situation des femmes dans le pays. Ainsi, elle demande au gouvernement de « respecter son engagement d’augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30 % au lieu des 18,3 % actuels, et de mettre en œuvre le nouveau modèle de développement, en visant un taux de 45 % de femmes actives d’ici 2035».
Étendre la protection sociale à toutes les femmes, tant urbaines que rurales, pour éradiquer la pauvreté et la vulnérabilité.
L’ADFM appelle également à « étendre la protection sociale à toutes les femmes, tant urbaines que rurales, pour éradiquer la pauvreté et la vulnérabilité, et à généraliser de manière inclusive la couverture sociale, y compris pour le travail de soin souvent pris en charge par les femmes».
Elle insiste aussi sur «l’importance de prendre des mesures urgentes pour assurer un véritable développement social, en révisant la répartition des richesses, en améliorant les revenus, en réduisant le chômage, en universalisant et améliorant les services publics, et en éliminant la corruption sur la base du principe de « non-impunité ».
L’ADFM propose également de «réviser la loi 103-13 sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes afin de garantir la prévention, la protection, la prise en charge des victimes et la sanction des agresseurs».
Finalement, l’association appelle à« la mise en place de mesures juridiques et institutionnelles pour renforcer les droits, la sécurité et la protection des femmes, notamment à travers la révision du cadre juridique national, du code pénal et du code de procédure pénale, pour les aligner sur les principes d’égalité et de protection de la dignité humaine».