La journaliste d’Aljazeera, Shirine Abou Akla tuée  par un sniper

Sherineabouakla

Elle ne faisait que son travail de journaliste. Elle a été abattue par des snipers de  l’armée du Tsahal. Shirine Abou Akla, journaliste chevronnée de la chaîne d’informations Aljazeera est décédée aujourd’hui d’une balle derrière la tête alors qu’elle couvrait l’incursion de l’armée israélienne dans le camp de Jenine en Palestine. Elle était accompagnée d’autres journalistes dont son caméraman, qui a reçu une balle dans le dos. Il a été transporté à l’hôpital pour y être soigné. Selon des témoins dont des journalistes, ces derniers dont Shirine Abou Akla, portaient les gilets de la presse les distinguant. Un témoin précise même que ces journalistes ont bien remarqué les soldats de l’armée israélienne et se sont mis en face deux pour leur permettre de bien les distinguer et de les reconnaître comme journalistes. En plus ajoute-t- il «ce n’était pas une zone de combat». Mais visiblement, cela n’a pas suffi. Des tirs retentissent…le caméraman et la  journaliste d’Aljazeera s’écroulent. Shirine ne se relèvera jamais. C’était le dernier reportage de celle, qui a eu pendant une vingtaine d’années, ce courage inouï d’aller dans des zones très risqués pour rapporter au monde entier la souffrance du peuple palestinien et les exactions de l’Etat hébreu.

Le président des syndicats des journalistes et la famille de la martyre ont demandé une autopsie pour démontrer «au monde entier» que la balle qui l’a tué provient d’une arme de l’armée israélienne. Car le premier ministre israélien Naftali Bennet s’est empressé d’accuser «des combattants palestiniens» en soutenant qu’il s’agissait «de balles perdues provenant de tirs palestiniens». Or pour les journalistes et les témoins sur place, cette version ne tient pas la route car au moment des faits il n’y avait aucun combat et aucun combattant palestinien dans cette zone.

Dans la journée, et une fois que la mort de Shirine à fait le tour du monde, des journalistes, voisins et amis de la défunte se sont regroupés autour de sa Maison à Al Qods pour présenter leurs condoléances et leurs compassions. Mais, cela n’a pas plus aux israéliens qui ont dépêché les forces de police pour les disperser. Une manière de poursuivre la persécution de Shirine. 

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