Le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation (Front) poursuit sa mobilisation pour dénoncer les crimes de guerre et le génocide en cours à Gaza. Reportage devant le consulat américain des Etats-Unis, allié et protecteur de l’Etat génocidaire.
Il est 16h au rond-point avenue Moulay Youssef et rue d’Alger. Les forces de l’ordre ont déjà installées leur dispositif sécuritaire : Canon à eau, forces d’intervention composés de la Compagnie mobile d’intervention de la Police nationale et des Forces auxiliaires, des barrières sont installés aux alentoursde l’avenue pour bloquer les accès des véhicules à cette intersection devenue carrefour des mobilisations à Casablanca contre l’agression sioniste à Gaza depuis octobre 2023. À 17h, les manifestants arrivent à imposer leur définition de la situation. Le sit-in aura lieu mais à distance.
Le consulat américain était ce samedi 20 avril sous un double siège, celui des forces de l’ordre et celui des manifestants.
Les forces de l’ordre bloquent l’accès de l’avenue Hassan 1er et My Youssef ; le même procédé est déployé entre rue d’Alger et MyYoussef. De facto, le consulat est état de siège ! Le consulat américain était ce samedi 20 avril sous un double siège, celui des forces de l’ordre et celui des manifestants.
« L’objectif est d’encercler le consulat américain comme signe de protestation de la responsabilité des USA dans les crimes qui se déroulent à Gaza », explique un membre dirigeant du Front.
Une action à l’échelle régionale
« Les USA soutiennent et participent dans le nettoyage ethnique actuel. Les USA alimentent les guerres en cours par la vente de leurs armes. Les USA est opposé à la fin de la guerre, contre la volonté des peuples du monde qui exigent que cesse cette agression.
« Les USA sont un obstacle à l’autodétermination du peuple Palestinien ».
Les USA sont un obstacle à l’autodétermination du peuple Palestinien. Ils bloquent les résolutions de l’ONU pour que la Palestine dispose de son propre Etat », énumère ce membre dirigeant du Front.
Cette action coup de poing est mené aussi dans plusieurs régions du monde, notamment à Amman en Jordanie pour mettre la pression au gouvernement américain et les autres chancelleries occidentales face à la situation humanitaire catastrophique dans les territoires palestiniens occupées.
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Poursuites contre les anti-normalisation
Les manifestants ont brandi des pancartes appelant à la libération des citoyens arrêtés pour avoir critiqués la normalisation avec l’entité sioniste. Les plus récentes cas de poursuites ont touché les citoyens Said Boukyoud (MRE-Qatar), Abderrahmane Zanguad (Mohamed) et Mustapha Dakar (Azzemour).
Au terme de ce sit-in, une délégation du Front a tenté de traverser les barrières et les autres checkpoint dressés par les forces de l’ordre pour aller vers le consulat américain afin de remettre aux représentants diplomatiques US une lettre du Front. Après moult négociations et bras de fer, les autorités informent les représentants du Front que « le consulat est fermé » et les invitent à revenir le lundi. D’ici là, l’agression contre Gaza et la Palestine se poursuit grâce au financement et à l’armement de la « démocratie américaine »…
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Gaza : « un « paysage humanitaire infernal »
Le 18 avril dernier, le Secrétaire général de l’ONU,António Guterres est revenu sur la situation à Gaza. « Sept mois d’opérations militaires israéliennes ont créé un paysage humanitaire infernal, plombé par les restrictions draconiennes imposées par Tel-Aviv à l’acheminement de l’aide aux habitants du territoire », décrit le SG de l’ONU. Et d’ajouter : « Les engagements récemment pris par Israël pour améliorer la fourniture de cette aide se sont traduits par quelques progrès limités, même s’ils ont souvent été réduits à néant par des retards et des restrictions ailleurs ».
Il en va ainsi des autorisations données aux convois humanitaires, souvent accordées trop tard dans la journée pour que les livraisons puissent être effectuées à temps et en toute sécurité : « Notre personnel ne peut opérer la nuit tombée dans une zone de guerre jonchée de munitions non explosées », a résumé Guterres. Et d’appeler : « Israël doit donc faciliter les opérations humanitaires par le biais d’un système de notifications efficace et de communications améliorées et directes entre humanitaires et décideurs militaires sur le terrain »,a exigé le chef de l’organisation.
Cette guerre génocidaire a fait 34 000 victimes côté palestinien dont 14 500 enfants.
D’ici, cette guerre génocidaire a fait 34 000 victimes côté palestinien dont 14 500 enfants et 9 560 femmes. Du côté israélien, le bilan est de 1 200 morts, dont 37 enfantset 134 personnes sont retenues en otage dont 2 enfants.
Il s’agit de la guerre la plus meurtrière qu’ait connu l’enclave palestinienne depuis 2006. On dénombre plus de 76 000 personnes auraient été blessées, dont 12 300 enfants à Gaza. « Des milliers d’autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres. A Gaza, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes », résume l’UNICEF dans un bilan publié le 18 avril dernier. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes.
« Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,7 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d’un refuge vers le sud, notamment à Rafah. Mais en réalité, à Gaza, aucun endroit n’est sûr. Tout a été détruit », annonce l’UNICEF.
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