Récit d’une semaine de répression estudiantine 

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Une manifestation estudiantine devait se tenir au sein des trois facultés de Casablanca (Ben M’Sik, Ain chock, route El Jadida) à l’occasion du  « 17e Forum national des étudiants », a été réprimée pendant cinq jours successifs. Les détails .

Alors que l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) courant d’AL Adl Wal Ihssan avait annoncé la tenue de son 17ème forum au sein de la faculté, les étudiants ont été surpris de l’interdiction de cet événement.

Répression et violence 

Manifestation des étudiants devant la faculté Ben M’sik Casablanca

Mardi matin, face à cette interdiction, les étudiants ont décidé d’entamer une manifestation pacifique devant la faculté, afin de dénoncer cette décision.

Ces images ayant largement circulé, montrent les forces de l’ordre violenter les participants, filles et garçons. Ainsi plusieurs arrestations au niveau des étudiants ont été recensées, notamment le secrétaire général de la faction AL Adl Wal Ihssan.

De plus, les étudiants n’auraient pas été autorisés à accéder à l’enceinte de la Faculté qui était encerclée par les forces de sécurité, alors que les organisateurs insistaient pour la tenue de leur forum.

Aucun cours n’a été tenu durant tous ces trois jours, puisque ces événements ont perturbé la scolarité sur l’absence de toute clarification ou information de la part de l’administration de la faculté.

Cette répression et ces violences ont suscité ainsi une vague d’indignation sur les réseaux sociaux ainsi que par quelques ONG et la société civile.

Dans ce sens, une conférence de presse à distance a été organisée vendredi 17 mars par l’UNEM afin d’aborder les informations concernant ces événements qu’a connu l’organisation de ce 17ème forum.

« Cette répression n’a fait que réussir l’objectif du forum qui vise, en premier, de défendre les libertés face à ces violations flagrantes».

Saber Imdnin, secrétaire général de l’UNEM

«Ces évènements ont bien montré que l’UNEM est toujours forte et prête pour toute sorte de sacrifice alors que cette répression des forces de sécurité montre que c’est eux la source de violence et qui incitent à ces forme de violences », a affirmé Saber Imdnin, secrétaire général de l’UNEM. Et d’ajouter :« cette répression n’a fait que réussir l’objectif du forum qui vise, en premier, de défendre les libertés face à ces violations flagrantes».

En outre, la faction des étudiants de gauche a publié un communiqué dénonçant  «les violences commises par les forces de sécurité envers les étudiants», tout en soulignant que cette fermeture des facultés« retarde le planning semestriel et prive les étudiants de leurs droits de poursuivre leurs cours». Elle exprime ainsi sa solidarité avec les étudiants victimes de violences et souligne que les facultés doivent être un espace de savoir.

Dans le même contexte, le syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP) section Ain Chock a aussi publié un communiqué de presse dans lequel il dénonce ce qu’a connu les trois facultés tout en soulignant que ces événements représentent une violation des droits et des libertés et créent la terreur et la peur au seins des étudiants et des enseignants.

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