La crise se poursuit et embrase les bourses des Marocains déjà vidées par l’impact des mesures anti-covid et la précarité structurelle où vit une bonne franche de la population. Mais la réponse du gouvernement à la situation actuelle est loin de satisfaire les Marocains. Dans les trains, dans les bus, dans les grands et petits taxis, dans les cafés et les marchés…partout, les Marocains affichent un moral des plus bas. Ils n’en peuvent plus. La vie est devenue trop chère.

Cette situation a fait réagir le Front social marocain (FSM) qui vient de tenir une réunion au siège de la Confédération démocratique du travail (CDT), et a appelé à  une marche le dimanche 29 mai. Cette dernière, qui a pour slogan central «Contre la cherté de la vie, la persécution et la normalisation». Selon le FSM « cette marche est celle de toutes les catégories sociales marocaines contre les choix rétrogrades ».

Il s’agit selon le FSM de manifester contre l’incroyable flambée des prix des denrées alimentaires essentielles et des carburants. « Entre-temps, les riches continuent d’amasser des fortunes via l’exploitation de la classe ouvrière, la rente, le monopole …. », ajoute le FSM. Pour ce dernier, la marche a pour objectif de mettre à nu les raisons profondes de la cherté dont le gouvernement est responsable en ignorant la politique de la souveraineté alimentaire du Maroc et celle énergétique en liquidant la SAMIR et en détruisant presque totalement la Caisse de compensation. Il est aussi question «de faire face à la persécution qui vise à museler le militantisme et  contre la peur dont le peuple s’est débarrassé grâce au Mouvement du 20 février ».

Enfin, le FSM précise que la marche du 29 mai, est également une manifestation contre la normalisation des relations avec les sionistes et pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte pour la liberté.