Étudiants en médecine: Espoir de médiation parlementaire?
Après sept mois de boycott des examens et des cours, les étudiants en médecine et en pharmacie voient dans la médiation parlementaire un espoir de réparer les dégâts causés par ce qu’ils décrivent comme “ignorance de leurs demandes par le gouvernement”.Les détails.

Lors d’une conférence de presse tenue à la date du lundi 15 juillet au siège de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) à Rabat, les étudiants en médecine et en pharmacie ont exprimé leurs espoirs dans la médiation parlementaire pour résoudre la crise, réaffirmant leur attachement au dialogue et à la légitimité de leurs revendications.
Des revendications académiques
«Cette conférence vise à clarifier les récents développements du dossier, et à réfuter les malentendus qui circulent à son sujet»
Imane Ait Benamrou, membre de la commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie.
«Cette conférence vise à clarifier les récents développements du dossier et à réfuter les malentendus qui circulent à son sujet», affirme, Imane Ait Benamrou, membre de la commission nationale des étudiants en médecine et en pharmacie.
Nos revendications sont purement académiques et éloignées de toute politisation, contrairement à ce que certains prétendent.
Et d’ajouter : «Contrairement aux déclarations des responsables, les étudiants ont toujours été ouverts aux initiatives de dialogue, ils ont soumis plusieurs demandes de réunion aux ministères concernés .Nos revendications sont purement académiques et éloignées de toute politisation, contrairement à ce que certains prétendent».
Elle a ajouté que les étudiants ont le droit de « lutter » pour leurs revendications au sein de leurs représentations légitimes, garanties par la loi régissant l’enseignement supérieur.
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Dans le même contexte, les étudiants ont souligné qu‘après le rejet du dialogue en février dernier, ils ont exploré toutes les voies possibles pour obtenir une médiation, organisant près de 100 réunions avec diverses organisations politiques, syndicales et de défense des droits, qualifiant ainsi la médiation parlementaire d’initiative précieuse.
Les étudiants ont affirmé que les sessions de dialogue prétendument organisées par le gouvernement, étaient «simulées» et non basées sur un débat réel, en soulignant que le gouvernement imposait ses positions sans discussion ni consensus et refusant toujours de signer un procès-verbal d’accord, ce que les étudiants rejettent.
Les parlementaires espèrent que leur initiative permettra des progrès pour sauver l’année universitaire, qu’ils estiment encore possible, à condition que le gouvernement s’engage à compenser les heures de formation manquées, et que les étudiants réagissent positivement à l’initiative gouvernementale.Une initiative qui présente le premier champ de médiation entre les étudiants et le gouvernement après que certains membres de l’opposition aient accusé le gouvernement de bloquer ce rôle que le Parlement a cherché à jouer depuis le début de cette crise.
«On était sur le point de parvenir à un accord avec le gouvernement, mais ce dernier a brisé ce rapprochement en annonçant unilatéralement la date des examens, en contradiction avec ce qui avait été convenu».
«On était sur le point de parvenir à un accord avec le gouvernement, mais ce dernier a brisé ce rapprochement en annonçant unilatéralement la date des examens, en contradiction avec ce qui avait été convenu», expliquent-t-ils.
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Les étudiants exigent ainsi la levée de toutes les sanctions disciplinaires, y compris les suspensions des représentants, la dissolution des bureaux et l’annulation de la note “0”.
Ensuite, ils ont souligné que «leur position est claire et qu’ils ne souhaiteraient pas une année blanche, ils visent à atteindre leurs objectifs académiques et professionnels».
«Nous visons, par ces revendications, à obtenir une formation de qualité afin d’exercer la profession dans de bonnes conditions».
«Nous visons, par ces revendications, à obtenir une formation de qualité, afin d’exercer la profession dans de bonnes conditions et pour avoir une médecine de haut de gamme dans les hôpitaux marocains, évitant ainsi la migration de ces jeunes médecins hautement qualifiés», concluent les étudiants.
Détresse psychologique
Pour sa part, un étudiant membre de la commission susmentionnée, a affirmé qu’ «après sept mois de tension croissante, l’état psychologique des étudiants en médecine s’est gravement détérioré».
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Il a ajouté que même les étudiants qui rêvent d’exercer cette profession, envisagent à présent d’autres options pour éviter des scénarios similairement désastreux, soulignant que «l‘état psychologique des étudiants en médecine est aujourd’hui suffisamment éprouvé», il tient le gouvernement pour responsable des conséquences possibles.
«De nombreux étudiants se tournent vers des séances de soutien psychologique en raison de la dégradation de leur état mental après ces sept mois de crise. Ce qui se passe a gravement affecté leur santé mentale».
«De nombreux étudiants se tournent vers des séances de soutien psychologique, en raison de la dégradation de leur état mental après ces sept mois de crise. Ce qui se passe a gravement affecté leur santé mentale», conclut-t-il.