FMCLGR : Le droit de grève et la réforme des retraites au cœur du débat
Le Front marocain contre les lois de la grève et de la retraite (FMCLGR) dénonce les récentes propositions législatives concernant le droit de grève et les réformes des retraites. Les détails.
Lors d’un point de presse organisé le lundi 16 décembre à Rabat, le Front a exprimé son mécontentement face à «des textes jugés restrictifs et menaçants pour les acquis sociaux».
Le FMCLGR a critiqué le projet de loi organique n° 97.15, qui fixe les modalités d’exercice du droit de grève. Selon le Front, ce texte comporte de nombreuses restrictions sévères et ouvre la voie à une criminalisation de ce droit fondamental sous prétexte de garantir la continuité des services publics.
«L’une des dispositions les plus controversées est la possibilité de remplacer les grévistes par d’autres travailleurs, une mesure perçue comme une menace directe à la légitimité des actions revendicatives et aux droits des salariés».
«L’une des dispositions les plus controversées est la possibilité de remplacer les grévistes par d’autres travailleurs, une mesure perçue comme une menace directe à la légitimité des actions revendicatives et aux droits des salariés» , a déclaré le Front lors de cette rencontre.
«Le gouvernement cherche à faire adopter cette loi rapidement, malgré l’opposition des syndicats, des associations de la société civile et de la classe ouvrière marocaine».
Dans une déclaration à ENASS, Tahar Douraidi, membre du bureau exécutif de la Fédération nationale du secteur agricole affiliée à l’UMT, a expliqué que «cette conférence de presse visait à clarifier la situation à l’opinion public ainsi de préciser la position du Front face à une loi que le gouvernement cherche à faire adopter rapidement, malgré l’opposition des syndicats, des associations dela société civile et de la classe ouvrière marocaine».
« Cette loi est une initiative gouvernementale datant des années. Aujourd’hui, fort de sa majorité parlementaire, l’exécutif tente de la faire adopter, offrant ainsi un cadeau au patronat, dans un cadre d’irrespect des droits des travailleurs et de détermination à étouffer toute grève organisée pour défendre des revendications légitimes », affirme-t-il.
« Ce projet doit être mis sur la table du dialogue social et ne pas être précipité à son adoption sans prendre en considération les préoccupations des concernés. »
Et d’ajouter : « Ce projet doit être mis sur la table du dialogue social et ne pas être précipité à son adoption sans prendre en considération les préoccupations des concernés. »
Dans le même sens , membres du FMCLGR ont réaffirmé leur détermination à « lutter contre des lois qu’ils jugent rétrogrades».
Ils ont également appelé à une mobilisation concertée avec d’autres organisations pour exercer une pression accrue sur le gouvernement, défendre les acquis sociaux et promouvoir un véritable dialogue social qui respecte les droits des travailleurs.
Enfin, le Front a également dénoncé des dispositions pénalisantes pour les grévistes, telles que l’imposition de sanctions financières. Par ailleurs, il a souligné que le ministère de l’Intérieur tarde à délivrer les attestations de dépôt aux syndicats. « Cette situation, qui touche près de 90 % des organisations syndicales, entrave considérablement l’exercice de leurs activités et constitue une atteinte grave à leurs droits».