Idées, Livres

Dounia Benslimane : Culture, conquête et censure au Maroc

Dounia Benslimane, actrice culturelle indépendante, nous parle de culture, conquêtes et censure au Maroc. Elle revient sur sa participation dans l’ouvrage collectif, Les droits culturels à l’œuvre (En Toutes Lettres). Interview. 

Dans cette discussion, Dounia Benslimane, actrice culturelle basée à Casablanca, partage son expérience et ses réflexions sur les droits culturels et l’évolution de l’action culturelle au Maroc. Elle explique sa participation dans le livre « Les droits culturels à l’œuvre » coordonné par Danielle Pailler édité chez En Toutes Lettres. 

Dounia Benslimane, actrice culturelle basée à Casablanca, partage son expérience et ses réflexions sur les droits culturels au Maroc. 

Dans le texte « Apprendre, désapprendre puis avancer : les quêtes et conquêtes issues de 15 années d’action culturelle au Maroc –L’aventure de l’association Racines pour la culture, depuis sa création jusqu’à son interdiction », Benslimane évoque son parcours de quinze ans dans le secteur culturel, en particulier son rôle dans la Fabrique culturelle des abattoirs de Casablanca. Elle décrit comment ce projet a permis « de rassembler des publics divers, mais a finalement échoué en raison d’un manque de soutien institutionnel, de ressources financières et de divergences au sein du collectif ». Benslimane aborde également l’évolution du soutien public à la culture, notant des périodes de bienveillance suivies de restrictions. Enfin, elle parle de son engagement pour la cause palestinienne à travers le collectif Palestine Arts and Culture Solidarity Collective (PACSOC), soulignant l’importance de soutenir les artistes palestiniens dans leur travail malgré les difficultés actuelles. 

La Fabrique des Abattoirs a permis « de rassembler des publics divers, mais a finalement échoué en raison d’un manque de soutien institutionnel, de ressources financières ».

Retrouvez l’intégralité de l’interview vidéo sur ce lien. 

Extraits d’interview. 

ENASS.ma : Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs et téléspectateurs ? 

Benslimane revient sur son engagement pour la cause palestinienne à travers le collectif Palestine Arts and Culture Solidarity Collective.

Dounia Benslimane : Actuellement, je travaille avec différentes structures. Je suis la secrétaire générale d’une association qui s’appelle LAM, Association marocaine de musique électronique. LAM est une jeune association qui fait un travail de rencontre entre les musiques électroniques et les musiques traditionnelles. 

Je travaille aussi sur un label de production de musique qui est un complément du travail de cette association. J’ai d’autres « casquettes » aussi. Je fais beaucoup de formations, de rencontres, de production d’événements.

ENASS.ma : Vous êtes parmi les contributeurs du livre collectif « Droits culturels à l’œuvre ». Pourquoi c’était important d’écrire et de participer à ce livre sur les droits culturels ?

Dounia Benslimane : La raison première de ma participation à ce livre collectif, dans lequel il y a beaucoup de noms amis et d’autres personnes que je ne connaissais pas, dont les profits sont tout à fait intéressants.

Donc la première raison a été de répondre à l’invitation de mon amie de longue date, l’éditrice Kenza Sefrioui, dont j’apprécie et respecte le travail et l’engagement, et de Daniel Pailler, qui a coordonné la rédaction des différents textes qui sont publiés dans ce livre, et que je connais aussi, par ailleurs, un peu moins longtemps que Kenza, mais que je connais aussi. Une première rencontre a eu lieu au cours de laquelle on a discuté, elles m’ont présenté le projet, elles m’ont proposé de participer avec une liste de personnes, comme je disais, dont certaines sont des amis, d’autres que je découvre. C’était assez tentant comme aventure, parce que ça aurait été une des premières fois où je participe à un livre. Elles m’ont présenté le projet, elles m’ont proposé de participer avec une liste de personnes, comme je disais, dont certaines sont des amis, d’autres que je ne connais pas. 

La deuxième raison de prendre part à ce livre était de me permettre de revenir sur des questions qui m’intéresse sur l’accès à la culture, le droit à la participation à la vie culturelle, le droit à la liberté d’expression artistique, le droit à l’expression artistique en soi, etc. Ces sujets sont des choses sur lesquelles j’ai travaillé et pour lesquelles je milite depuis un certain temps donc la thématique est assez importante. 

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