À Casablanca, le procès du Boycott israélien

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Le procès d’Ismaïl Lghazaoui, membre du mouvement Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS) au Maroc s’est poursuivi ce 3 décembre à Casablanca. Les détails de cette nouvelle audience.

Ce mardi 3 décembre, un groupe d’activistes s’est réuni devant le siège du Tribunal de Première Instance au moment de la comparution d’Ismaïl Lghazaoui au niveau de la Chambre correctionnelle du dit tribunal. Ce sit-in a été organisé pour exprimer « la solidarité et réclamer la libération de ce citoyen ». La défense de Lghazaoui a réclamé sa libération provisoire et l’accès aux documents du dossier.

Plaidoyer sur la procédure judiciaire

Dans sa plaidoirie sur la forme, la défense de ce militant a fait une requête à la Cour pour visionner la vidéo qui « serait la preuve à charge contre ce citoyen ». La défense a estimé qu’il y a « une absence de flagrant délit ». La défense a aussi pointé du doigt le manque de respect du Code de procédure pénale (article 24) ainsi que « la violation des dispositions de l’article 66 et du chapitre 3 de la Constitution ». La défense estime que le PV d’audition de l’accusé est « faible et très court » (5 pages). En plus, « l’analyse de la vidéo ne relève pas de la compétence de la police judiciaire », estime la défense. 

« L’analyse de la vidéo ne relève pas de la compétence de la police judiciaire », estime la défense.

Pour sa part, le représentant du Parquet a demandé que le prononcé sur les vices de formes soit réuni avec la partie du fond du dossier. Le parquet a demandé aussi « le rejet de tous les moyens de défense ». 

La Cour a renvoyé le dossier pour délibérer sur la demande de mise en liberté en fin de séance. Le dossier a été ajourné pour le 10 décembre prochain. La demande de liberté provisoire a été rejetée par la Cour. 

Le dossier a été ajourné pour le 10 décembre prochain.

 Pour rappel, Les Comités de soutien à la Palestine et aux prisonniers politiques ont dénoncé cette poursuite, qualifiée de « violation de la liberté d’expression » et de « criminalisation d’un devoir moral de dénoncer le génocide et de défendre les droits légitimes du peuple palestinien ».

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