
Transparency Maroc a lancé mardi 11 juin 2024, le Projet d’Observatoire du programme de reconstruction post-séisme du Grand Atlas. Les détails.

Lors d’un point de presse organisé lors de la matinée du mardi 11 juin à Rabat, Transparency maroc a présenté les lignes directives du projet qui consiste en la mise en place d’un dispositif de veille et d’observation des différents chantiers de reconstruction, annoncés par les pouvoirs publics et pour lesquels un budget de 120 milliards de DH sera consacré sur cinq ans.
Le projet consiste en la mise en place d’un dispositif de veille et d’observation des différents chantiers de reconstruction.
Reconstruction post-séisme : pour la Transparence et la bonne gouvernance
“Nous avons initié ce projet en collectant des informations et en les analysant, puis en les partageant avec les citoyens afin de leur permettre de suivre chaque étape. Notre objectif est de garantir une transparence et une bonne gouvernance suffisantes, pour que le projet atteigne véritablement ses objectifs, surtout compte tenu du budget qui lui est alloué“, déclare Bernoussi Ahmed, secrétaire général adjoint de Transparency Maroc.
Nous espérons que le gouvernement pourra bientôt annoncer son programme, et désigner l’agence nationale chargée de l’élaboration de ce projet.
Et d’ajouter: “Nous espérons que le gouvernement pourra bientôt annoncer son programme, et désigner l’agence nationale chargée de l’élaboration de ce projet.”
Selon le responsable de Transparency, l’Observatoire aura pour mission de collecter l’information, de la traiter, l’analyser et la diffuser auprès au grand public. Il alertera sur les éventuels écarts par rapport aux engagements annoncés et par rapport aux principes de transparence et de bonne gouvernance.
De plus un collectif composé de plusieurs associations issues notamment des zones sinistrées est intégré au Projet. Transparency Maroc souhaite, à travers ce projet, contribuer à mener à bien les différents chantiers que comportera le programme de reconstruction, et à assurer l’utilisation efficiente et transparente des deniers publics.
L’Observatoire alertera sur les éventuels écarts par rapport aux engagements annoncés, et par rapport aux principes de transparence et de bonne gouvernance.
De ce fait ,ce projet consiste à la mise en place d’un dispositif de veille et d’observation du projet de reconstruction, qui couvre le processus qui va de la collecte des fonds, à leur allocation et à la réalisation effective du projet de reconstruction en passant par la conception de ses composantes et les passations ainsi que les réalisations des marchés
“L’information sera classée, traitée et analysée et sera ensuite diffusée à différents publics ce qui permettra d’ouvrir un débat public continu sur les questions de la transparence et de l’éthique et alertera sur les risques de mauvaise gestion dans le programme de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées”, explique Bernoussi.
Cet observatoire a pour objectif définit d’instaurer un mécanisme indépendant afin de garantir une utilisation transparente, éthique et responsable des ressources allouées à la reconstruction pour répondre efficacement aux besoins des communautés touchées par le séisme ,et contribuer à faire barrage aux éventuelles tentatives de détourner, à des fins privées, le projet de reconstruction de manière à générer des risques dus à la mauvaise gouvernance.
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Ensuite, il vise à mobiliser et conduire le plaidoyer pour des solutions de reconstruction durables et favorables aux populations locales en tenant compte du patrimoine culturel de la zone, ainsi qu’une collaboration avec la société civile dans la prise de décisions liées à la protection de l’environnement dans ce programme de reconstruction post-séisme.
Dans le même contexte, Bernoussi a souligné que l’association organise des réunions impliquant diverses parties prenantes, allant des ministères aux institutions publiques et autres acteurs. Il a mis l’accent sur la nécessité pour les administrations et les institutions publiques de divulguer pro activement les programmes de marchés de reconstruction, afin que le public puisse en être informé, conformément aux dispositions de la loi sur les marchés publics.
Post-séisme : Retard et Précarité des Sinistrés
Après des mois et suite séisme dévastateur, les conditions de vie des sinistrés restent extrêmement précaires. Beaucoup vivent toujours sous des tentes et font face à de nombreux défis et obstacles.
Dans une déclaration à ENASS, Youssef Aït Sidi Saïd, membre de la société civile de la région chichaoua , met en lumière les multiples difficultés auxquelles la population est confrontée lorsqu’il est question de reconstruction et de plan. Il souligne l’importance de la clarté du discours royal et appelle à une mise en œuvre concrète des mesures envisagées pour la reconstruction.
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“En tant que membres de la société civile, nous notons la clarté du discours royal, et aujourd’hui nous appelons à une mise en œuvre concrète des mesures évoquées pour la reconstruction”., souligne-t-il.
Notons en l’occurrence la clarté du discours royal, et aujourd’hui , appelons à une mise en œuvre concrète des mesures évoquées pour la reconstruction, Youssef Aït Sidi Saïd, membre de la société civile de la région chichaoua.
Il note également que les sinistrés font actuellement face à diverses souffrances, notamment en ce qui concerne le soutien à la reconstruction des maisons partiellement ou totalement détruites, qui ne bénéficient que d’un soutien partiel. Certains ont même signé des accords sans connaître la partie responsable du dossier.
Aït Sidi Saïd souligne également un autre problème, celui de la superficie des maisons reconstruites, où des personnes vivant auparavant dans des espaces de 200 mètres carrés, se retrouvent désormais dans des plans de 75 mètres carrés. Il insiste ainsi sur l’importance de l’adaptation des plans aux normes de construction antisismiques.
“Aujourd’hui il est nécessaire d’avoir un plan clair répondant aux besoins des populations sinistrées, ainsi que du soutien financier de 2500 DH qui arrivera bientôt à échéance, présentant ainsi un nouveau défi”, conclut-t-il.