Journalisme au Maroc: Des injustices frappantes

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Par Katr annada el bazi

Saviez-vous qu’au Maroc, vous pouvez créer un média en toute simplicité sans même avoir une quelconque affiliation avec la presse ?
En plus de cela, vous pouvez choisir ou non de prendre en charge les frais de la CNSS de vos employés ou de les déclarer à un montant inférieur que le montant réel pour éviter des impositions élevées. Saviez-vous aussi, que vous pouvez créer une société de journalisme et décider du jour au lendemain de ne plus payer vos employés et de prendre la fuite sans vous présenter aux convocations de la justice ? Saviez-vous que ces mêmes personnes, ne feront même pas l’objet d’articles ou de dénonciations parce qu’elles sont protégées par certains de leurs confrères/consoeurs ?
Cela vous surprend ? Cela vous semble injuste ? Ou plutôt intelligent ?

C’est ce que certains journalistes subissent ou ont subi, dont moi-même et mes anciens collègues du site Ni9ach21 et de News Com Africa Holding. Nous nous sommes retrouvés durant cinq mois de salaire et d’AMO impayés et la disparition de notre employeur, le PDG, une personne connue et reconnue dans le monde de la presse, qui poursuit sa vie tranquillement, comme si de rien était.

Aussi, au Maroc, les études de journalisme durent jusqu’à cinq ans, et même avec cela, vous pouvez toucher un salaire inférieur à 6000 dirhams. Nous avons un syndicat pour lequel certains journalistes cotisent pour la défense de leurs droits, mais il n’est pas d’une grande utilité dans certaines situations.

Les journalistes peuvent alors se trouver dans l’incapacité de défendre leurs droits, lésés, et cette situation soulève des questions sur la protection des droits des citoyens dans le contexte médiatique.

Disclaimer : Les avis exprimés dans la rubrique « Tribune » ne représentent pas nécessairement les opinions du média ENASS.ma

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