L’AMDH s’oppose à l’instrumentalisation des migrations

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A l’occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 juin, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) rappelle ses revendications en matière d’immigrations et d’asile. Focus.

« L’AMDH appelle les autorités marocaines à «adopter une politique d’immigration et d’asile avec une approche humanitaire et des droits humains ». 

La principale organisation de défense des droits humains appelle les autorités marocaines à « adopter une politique d’immigration et d’asile avec une approche humanitaire et des droits humains ».

S’écarter de tout approche visant « l’exploitation politique de cette question afin d’obtenir des privilèges ou des intérêts opportunistes ».  

L’AMDH rappelle les pouvoirs publics au Maroc de s’écarter de tout approche visant « l’exploitation politique de cette question afin d’obtenir des privilèges ou des intérêts opportunistes ». L’AMDH exige que cesse « la criminalisation l’immigration et l’asile et d’attaquer les femmes et les hommes qui défendent les droits des immigrants et des réfugiés ».Le volume des revendications de l’AMDH à cette occasion indique l’ampleur des dossiers encore en suspens et problématique en matière de mise en œuvre de la politique migratoire du Maroc.

Contre la criminalisation des migrations

On peut résumer ces revendications en six points. Le premier est celui de l’indivisibilité des droits humains. « Il faut Respecter les droits fondamentaux des migrants, notamment leurs droits économiques et sociaux et leur droit de circuler, et les protéger de toutes les formes de violence, de discrimination et de racisme auxquelles ils sont exposés », rappellent l’organisation. 

Sur le plan législatif, l’AMDH appelle le gouvernement à « accélérer l’adoption d’une loi sur l’immigration conforme à la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, et mettant fin à la criminalisation de la migration régulière, et d’une autre loi relative à l’asile et aux conditions d’octroi de ce droit ». 

En matière de lutte contre l’impunité, l’AMDH invite l’ensemble des acteurs institutionnels au Maroc à « travailler à mener des enquêtes impartiales et indépendantes sur tous les crimes et violations graves des droits des migrants et des demandeurs d’asile, à publier les rapports d’enquête au public, y compris le rapport sur les meurtres et les violences dont ils ont été victimes le 24 juin 2022, à traduire en justice tous les responsables de ces violations, et accorder réparation aux victimes et aux membres de leurs familles », peut-on lire dans cette déclaration.

Arrêt des refoulements

L’AMDH l’arrêt des refoulements de migrants : « Il faut que cesse les renvois des migrants, hommes et femmes, dans leur pays d’origine, que ce soit par le Maroc ou les pays européens qu’ils ont quittés à la recherche de possibilités d’une vie décente et sûre et de la jouissance de leurs droits humains ». 

Comme cinquième point, l’AMDH rejoint les revendications de l’Association d’aide aux migrants vulnérables : « Il faut traiter le dossier des Marocains disparus de manière à permettre aux familles endeuillées de connaître le sort de leurs proches, et leur fournir toutes les informations qui les concernent et les soutenir dans leur épreuve ».

Enfin, l’AMDH appelle d’urgence à « mettre fin à la détention des enfants demandeurs d’asile ou d’immigration et leur permettre d’accéder aux services de santé et d’éducation dans tous les pays ». 

Pour rappel, la Journée des migrants a été proclamée par l’Assemblée générale le 4 décembre 2000 Elle commémore l’adoption de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.

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