La Coordination nationale du contre-sommet aux réunions de la Banque mondiale (FMI) et du Fonds monétaire international (FMI) à Marrakech réajuste ses objectifs dans le contexte de la tragédie du 8 septembre. Les détails
« Faisons de notre contre-sommet à Marrakech une rencontre de lutte réussie des mouvements sociaux »
« Faisons de notre contre-sommet à Marrakech une rencontre de lutte réussie des mouvements sociaux et climatiques mondiaux et une concrétisation de toutes les formes de solidarité internationale avec les sinistré·e·s au Maroc », annonce cette large coalition nationale. Le séisme qui a frappé les régions de Marrakech, la plaine d’Al Haouz, Taroudant et Ouarzazate a causé une immense tragédie humaine et sociale. Le nombre de victimes s’élève à ce jour à environ 2 950 morts et plus de 5 670 blessées. Des villages entiers et des milliers d’habitations ont été détruits, principalement dans les zones montagneuses accidentées, rappelle la Coordination.
Les politiques libérales mises en cause
« L’ampleur des impacts humanitaires, sociaux et économiques de ce séisme est liée aux politiques libérales ».
« L’ampleur des impacts humanitaires, sociaux et économiques de ce séisme est liée aux politiques libérales recommandées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international et mises en œuvre par l’État marocain », accuse la Coordination. Et d’ajouter : « Les dépenses publiques ont augmenté pour développer les grandes infrastructures comme les aéroports internationaux, les ports, les autoroutes et les trains, afin d’encourager les investissements privés étrangers et locaux. En revanche, la majorité des zones rurales et les périphéries des villes souffrent de marginalisation, de fragilité des services publics, de pauvreté et de chômage », estime la Coordination.
La Coordination nationale du contre-sommet annonce l’intensification de « ses efforts pour accueillir les mouvements sociaux mondiaux qui se réuniront dans la ville de Marrakech du 12 au 15 octobre 2023 contre les réunions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international ». La Coordination veut faire de ce sommet « une rencontre de lutte réussie des mouvements sociaux et climatiques, des syndicats, des organisations de femmes, des petits paysan·ne·s, des peuples indigènes, des organisations non gouvernementales de lutte, des pauvres, des marginalisé·e·s, des victimes des catastrophes climatiques et naturelles, et de toutes les victimes des institutions financières internationales, des multinationales, des riches et du despotisme. Nous consoliderons l’unité des peuples pour la liberté, la dignité, la démocratie, la justice sociale et climatique, et la souveraineté ». La Coordination nationale du contre-sommet aux réunions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Marrakech réitère ses « sincères condoléances aux familles des victimes du séisme », et apporte son « soutien à toutes les formes de solidarité populaire » et souhaite « la bienvenue à tous les mouvements sociaux mondiaux qui participeront au contre-sommet de Marrakech en octobre, et nous suggérons que dans ce contre-sommet nous concrétisons toutes les formes de solidarité internationale avec les sinisté·e·s au Maroc ».
