Massacre du 24 juin: Une plaie ouverte

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À l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire du drame du 24 juin 2022 à Nador-Melilla, un sit-in a été organisé le 22 juin devant le siège du parlement à Rabat par un collectif associatif d’ONG de défense des droits humains et du mouvement de défense des personnes en migration. Les détails.

Répondant à l’appel de ces organisations, ce rassemblement avait pour but d’exiger vérité et justice pour le massacre du 24 juin 2022, au cours duquel 27 réfugiés et demandeurs d’asile ont perdu la vie et plus de 77 personnes sont portées disparues.

Drame Nador-Melilia: Deux ans après, l’impunité persiste

Lors de ce sit-in, des pancartes ont été brandies, portant les slogans «Massacre du 24 juin, ni oubli, ni pardon», «Justice et vérité pour les migrants morts le 24 juin 2022, crimes migratoires». Les participants ont également scandé des slogans tels que «Non à la criminalisation de la migration», «Oui à la liberté de circulation» «Justice et vérité pour les morts aux frontières de Melilia et Nador», réclamant ainsi une enquête nationale et internationale sur les événements tragiques de cette journée.

« C’est un sit-in symbolique pour commémorer les deux ans du massacre du 24 juin 2022 à Barrio Chino, où de nombreux migrants ont été victimes de violences de la part des autorités marocaines et espagnoles».

Khadija Ainani, vice-présidente de l’ADMH

« C’est un sit-in symbolique pour commémorer les deux ans du massacre du 24 juin 2022 à Barrio Chino, où de nombreux migrants ont été victimes de violences de la part des autorités marocaines et espagnoles. Certains ont perdu la vie, d’autres sont portés disparus, déplacés de force ou emprisonnés », déclare Khadija Ainani, vice-présidente de l’ADMH centrale.

Sit-in de commémoration du drame du 24 juin 2022 organisé le 22 juin 2022 devant le siège du parlement à Rabat. Crédit photo: ENASS

« C’est une occasion pour demander aux États marocain et espagnol d’assumer leur responsabilité en divulguant la vérité sur ce qui s’est passé le 24 juin 2022».

Khadija Ainani, vice-présidente de l’ADMH.

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Et d’ajouter : « C’est l’occasion de demander aux deux États marocain et espagnol d’assumer leur responsabilité en divulguant la vérité sur ce qui s’est passé le 24 juin 2022, et de mettre fin à l’impunité pour ce type de violations des droits des migrants. Nous demandons également au l’état Marocain de respecter les droits des migrants présents sur son sol, et de cesser toute forme de violence à leur égard. »

«Deux ans après ce crime migratoire, l’impunité continue de sévir. Les exilés ont été criminalisés et emprisonnés. Les Etats poursuivent les mêmes politiques criminelles aux frontières ».

Selon le collectif associatif, cette action symbolique vient pour «exiger l’ouverture d’une enquête nationale et internationale afin de mettre toute la lumière  et en toute indépendance sur ces événements, sur les responsables, et sur les conséquences des politiques migratoires financées par l’Union européenne (UE) et mise en place par les Etats ».

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«Deux ans après ce crime migratoire, l’impunité continue de sévir. Les exilés ont été criminalisés et emprisonnés. Les Etats poursuivent les mêmes politiques criminelles aux frontières », souligne le collectif associatif.

Pour rappel, le 24 juin 2022, un massacre d’exilés a eu lieu dans le poste frontalier de Barrio Chino entre le Maroc et l’Espagne, causant la mort de 23 personnes, selon les autorités marocaines et espagnoles et 27 personnes selon l’AMDH Nador.

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